Le vendredi 1er août, un jeune automobiliste est arrêté et inculpé pour avoir causé la mort et des lésions corporelles au cours d’une course de rue sur l’autoroute Henri-IV à Québec le 7 juillet dernier. Course qui, rappelons-le, a coûté la vie de Jean-Philippe Bernier, originaire de Rivière-du-Loup.

Les policiers étaient depuis lors à la recherche du conducteur de la deuxième voiture qui avait fui les lieux de l’accident. Ainsi donc, Yannick Frenette âgé de 19 ans, lui aussi originaire de Rivière-du-Loup, a été arrêté.

Photo: zone911.com

Le jeune adulte doit répondre à six chefs d’accusations. Il est en autre inculpé d’avoir causé la mort de Jean-Philippe Bernier, d’avoir causé des blessures à Jean-Sébastien Naud, le conducteur de la voiture dans laquelle prenait place Jean-Philippe, de négligence criminelle, de conduite dangereuse, de délit de fuite et de ne pas avoir porté assistance à une personne en détresse. Mentionnons que Jean-Sébastien Naud fait lui aussi face à des accusations criminelles.

« Ce sont des renseignements obtenus d’un citoyen qui a téléphoné à la ligne Info-Crime qui nous ont permis de trouver le suspect », raconte la relationniste de la Sûreté du Québec, Ann Mathieu. En plus de procéder à l’arrestation du jeune fuyard, les policiers ont aussi saisi sa Honda Civic noire.

LIBÉRÉ
Incarcéré depuis son arrestation, Frennette a donc été remis en liberté, mais sous de sévères conditions. Tout comme dans le cas de Naud, pour retrouver sa liberté, Frenette a dû déposer la somme de 10 000 $. C’est la mère du jeune homme qui s’en est acquitté.

Le juge Jogues Lavoie lui a imposé de nombreuses conditions. Il doit se trouver chez lui ou chez sa mère entre 22 h et 6 h. Et afin de s’assurer que cette condition est bien remplie, le juge lui a ordonné de se faire installer à son domicile une ligne téléphonique terrestre et il doit se rapporter à sa mère tous les soirs, à partir de ce téléphone.

De plus, il lui est maintenant interdit de conduire ou de posséder un véhicule, de consommer de l’alcool et même de discuter de la cause avec ses collègues de travail durant la durée des procédures. Il reviendra en cour au palais de justice de Québec le 12 septembre. S’il était reconnu coupable de tous ces chefs d’accusations, Yannick Frenette pourrait se voir imposer un peine d’emprisonnement à vie.

« Les dispositions de la loi concernant les courses de rues ont été adoptées en 2006. Il s’agit d’une des premières fois où elles seront déposées contre un individu. Il faut bien comprendre que même si physiquement, vous n’êtes pas impliqués dans l’accident, aux yeux de la loi, vous l’êtes (impliqués) », rappelle Mme Mathieu.

Le comportement, considéré comme désinvolte par plusieurs, de Yannick Frenette au moment de sa comparution, alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule et qu’il faisait face aux journalistes en a choqué plus d’un. La maturité et le sens des responsabilités de l’accusé seront certainement deux éléments mis en cause lors de son procès.