Marée rouge : de nouvelles victimes
Les nombre d'animaux retrouvés morts a augmenté au cours des derniers jours dans les eaux et sur les rives du fleuve St-Laurent. Même si les scientifiques appelés sur les lieux ne font pas encore officiellement de lien de cause à effet entre ces découvertes et la récente prolifération d'algues toxiques dans le fleuve (voir autre texte), il n'en reste pas moins que le phénomène inquiète.
Jusqu'à maintenant, les scientifiques qui travaillent à temps plein sur le dossier ont répertorié près de 35 cadavres de phoques, 9 bélugas et des milliers d'oiseaux morts. Parmi ceux-ci, notons des canards, des fous de Bassan, des huards, des goélands à bec cerclé et des petits pingouins. Tous des oiseaux qui se nourrissent de poissons.
« La principale hypothèse est la prolifération des algues rouges. À mesure que nous étudions le phénomène, d'autres hypothèses comme la présence de produits toxiques ou encore un virus sont de plus en plus écartées, après analyses et études des résultats. Restent donc les algues rouges », explique le directeur de l'Institut national d'écotoxicologie du St-Laurent, Pierre Béland.
« La nappe d'eau touchée tend toutefois à se déplacer vers l'est, en suivant les courants normaux. La zone affectée se situe aujourd'hui (lundi) entre Ste-Flavie et Rimouski, et devrait se déplacer vers Cap-Chat dans les prochains jours, ajoute M. Béland.
Rappelons que la prolifération des algues rouges est causée principalement par un apport important d'eau douce dans l'eau du fleuve. Eau douce apportée par les affluents du St-Laurent mais aussi par la pluie, qui a été abondante en juillet et en août dans la région.
« Le phénomène n'est pas exceptionnel, loin de là. Mais l'ampleur qu'il a pris et le nombre de cadavres d'animaux que nous retrouvons dans le fleuve et sur ses rives est quant à lui exceptionnel », conclut M. Béland.
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