Deux ans de travail pour se donner une mission
Le dossier des commissions scolaires a beaucoup fait couler d’encre au cours des dernières années notamment lors de la campagne électorale provinciale. L’Action démocratique du Québec, dont son chef Mario Dumont, en avait même fait l’un de ses cheval de bataille amenant ainsi toute la province à se questionner sérieusement sur la pertinence de maintenir ces institutions.
Mais le directeur général et la présidente de la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, Yvan Tardif et Édith Samson, sont pourtant d’avis que cela n’a rien changé au processus qui suivait déjà son cours de mise en place de création dans notre région d’un nouveau plan stratégique pour les cinq prochaines années. Il a officiellement été présenté à la presse vendredi dernier soit tout juste après sa présentation à l’ensemble du personnel concerné. « Ça nous a pris deux ans de travail pour se donner une mission comme commission scolaire » a mentionné M. Tardif visiblement très heureux du résultat final. On passera maintenant à son application au quotidien.
En effet, un plan stratégique visant à définir les principaux enjeux et défis auxquels la commission scolaire doit faire face au cours des prochaines années a été élaborée au cours des deux dernières années au même moment où tout le Québec se questionnait sur leur rôle. Mais pour M. Tardif, le sujet n’a rien de bien nouveau. « Les commissions scolaires ont toujours eu besoin de se faire valoir depuis 25 ans, confirme M. Tardif. La Commission scolaire doit s’assurer de bien répondre aux besoins de chaque école. On a une structure plus près de la réalité de chaque région. C’est un modèle qui a fait ses preuves. »
Le plan stratégique, selon Yvan Tardif, constitue donc l’aboutissement d’une démarche de réflexion et de consultation qui a été menée au cours des deux dernières années. Élaboré sous la supervision d’un comité ad hoc, le directeur général a mentionné qu’il contient les priorités et les voies d’action qu’entend suivre la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup au cours des cinq prochaines années. « Par ce plan, la commission scolaire se dote d’un cadre de référence afin de remplir pleinement sa mission éducative tout en participant activement au développement de sa communauté. »
Tout ce processus a permis de faire émerger trois grandes orientations : favoriser la réussite de tous les élèves, s’assurer de l’amélioration des pratiques professionnelles et organisationnelles, et mettre en œuvre un partenariat fonctionnel favorisant le développement de nos communautés et de la région. Concrètement selon M. Tardif, « un plan d’action n’est rien de moins qu’un moyen de se projeter collectivement dans l’avenir, de s’améliorer comme organisation, de rendre des comptes aussi. Il se compose d’un ensemble d’orientations. Il établit un sens et un ordre aux priorités. En élaborant le plan stratégique, nous l’avons voulu vivant, signifiant et mobilisant. Par ce plan, nous sommes persuadés que nous pouvons influencer notre avenir de manière déterminante. Le talent d’une équipe vient de la réalité des talents individuels. Lorsqu’on met nos talents en commun, en partageant les mêmes enjeux, les résultats deviennent hautement positifs. Une organisation qui apprend collectivement à travers ses individus et d’autres groupes est une organisation apprenante et c’est ce que nous entendons devenir. »
Jusqu’à maintenant, une vingtaine d’actions ont été ciblées qui découlent des grandes orientations qui s’articulent autour de trois verbes d’action : participer, partager et réussir. À titre d’exemple, un réseau de communication électronique avec les parents sera mis en place de même qu’un événement pour rendre hommage aux membres du personnel qui auront réalisé de bons coups. On veillera également à offrir un accompagnement aux nouveaux membres du personnel et de se servir des expertises de chacun. Peu importe l’action, M. Tardif maintient toutefois que l’élève doit être au centre de la réussite.
Statistiques
La Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup célèbre cette année son dixième anniversaire. Au fil des années, la clientèle a diminué de près de 2 000 élèves, conséquence de la décroissance démographique. Cette année, cette baisse est de l’ordre de 165 élèves et M. Tardif est d’accord à l’effet que ce sont les villages qui écopent. Toutefois, il croit que d’ici deux ans la clientèle devrait se maintenir et même augmenter. Selon les dernières prévisions, on dénombre cette année 3 607 élèves dans les trente-deux écoles primaires et 2 356 élèves dans les cinq écoles secondaires.
En formation professionnelle, la clientèle demeure stable. Le Pavillon-de-l’Avenir prévoit accueillir soit quelque 1 000 élèves. Globalement, la Commission scolaire accueillera pour l’année 2008-2009 plus de 7 000 élèves. Ce nombre ne tient pas compte du centre d’éducation des adultes dont la clientèle tend à augmenter. De plus, la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup présente un budget équilibré de 82,4 M$. Elle compte quelque 1 100 employés.
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