Rivière-du-Loup aura son Central Park
Le Cégep de Rivière-du-Loup et la Ville de Rivière-du-Loup ont procédé mardi à la signature officielle de l’entente adoptée au Conseil d’administration du Cégep le 15 septembre, cédant l’usage d’un vaste terrain à la Ville de Rivière-du-Loup et permettant la création d’un parc urbain au cœur du centre-ville. À sa façon, comme l’a affirmé le directeur du Cégep, André Morin, Rivière-du-Loup aura son Central Park.
Le terrain vendu par le Cégep se situe tout près de la Maison touristique.
Photo : Nicolas Ouellet
L’entente historique signée par les deux organismes publics comporte deux parties distinctes. D’une part, le Cégep vend à la ville de Rivière-du-Loup un terrain d’une superficie de près de 16 000 mètres carrés, situé aux intersections de la rue Saint-Pierre, du boulevard de l'Hôtel-de-ville et de la rue Desjardins, pour une somme de 450 000 $.
D’autre part, le Cégep signe avec la Ville de Rivière-du-Loup une convention d’usufruit sur le reste du terrain lui appartenant toujours, à l’intérieur du quadrilatère formé par les rues Desjardins et Joly, entre le site de la Maison touristique et l’école Joly. L’ensemble forme une superficie de plus de 60 000 mètres carrés.
Cette entente permet à la Ville de disposer de ce terrain, dont la valeur foncière est évaluée à plus de trois millions de dollars, pour aménager un espace vert récréatif destiné aux citoyens. L’entente est établie pour une durée de 100 ans. La Ville de Rivière-du-Loup a déjà souligné par le passé qu’elle entend donner au parc un caractère unique. Il serait aussi question d’une piste asphaltée pour la pratique du patin à roues alignées.
Le projet d'aménagement du parc urbain figure au Plan et actions de développement durable adopté par le conseil municipal en novembre 2007. De l'avis du maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin, « le concept d'aménagement qui sera développé devra répondre aux besoins de la population et être soutenu par divers partenaires. De plus, toute initiative qui y sera réalisée devra s'harmoniser avec la qualité de vie, et ce, dans une approche de développement durable ».
Le Cégep conserve la propriété du terrain faisant l’objet de la convention; si toutefois il souhaitait en disposer pour des usages relevant de sa mission, il pourrait s’en prévaloir uniquement après les 20 premières années de l’entente. De son côté, si la Ville souhaitait utiliser le terrain à d’autres fins que celles initialement prévues, elle doit obtenir le consentement préalable du Cégep.
Cet évènement constitue l’aboutissement de longues années d’analyse des différentes possibilités de disposition et d’utilisation desdits terrains. Les premiers jalons de l’entente conclue ont été posés en 1991, alors que le Conseil d’administration du Cégep de Rivière-du-Loup signait une entente de 20 ans avec la Ville, lui permettant d’utiliser le terrain pour la somme symbolique de 1 $ par année.
Depuis, différents aménagements ont été réalisés : la construction de la Maison touristique en 1991, des travaux de drainage et l’aménagement d’un terrain de soccer en 2002, la création d’aires de repos et l’installation d’un wagon en 2004. Ce premier bail arrivant à échéance en 2011, un comité aviseur du Conseil d’administration du Cégep s’est penché sur l’avenir de ce terrain depuis 2006, pour en arriver au dénouement que l’on connaît aujourd’hui.
Pour le président du conseil d’administration du Cégep de Rivière-du-Loup, Steve Sénéchal, « le Cégep est heureux, par la signature de cette entente, de permettre aux citoyens de bénéficier de ses actifs et de contribuer ainsi pleinement à la réalisation de sa mission de développement de la communauté louperivoise. »
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