Rivière-du-Loup crée ses sites du patrimoine
La Ville de Rivière-du-Loup a adopté cette semaine un règlement permettant la création de sites du patrimoine sur son territoire. Les cinq lieux de culte de la ville font maintenant partie de ce programme. L'église Saint-Patrice, Saint-François, Saint-Ludger, St-Bartholomew et Notre-Dame-des-Ondes à la Pointe, leurs alentours, les presbytères et certains autres bâtiments situés à proximité de ces lieux de culte sont dorénavant protégés par la Ville.
Ces sites du patrimoine regroupent en tout 16 bâtiments ainsi que plusieurs espaces naturels et parcs publics. Ces aménagements exceptionnels sont au cœur de la vie des quartiers et contribuent grandement à leur qualité de vie. Repères majestueux dans le paysage urbain, ces bâtiments témoignent de l’importance historique, sociale, communautaire et culturelle des institutions religieuses à Rivière-du-Loup en plus de posséder une valeur architecturale remarquable.Ces sites du patrimoine se distinguent des monuments historiques cités par la Ville au cours des dernières années. Qu'on pense au Vieux Saint-Patrice, à l'ancien consulat américain du 1, rue Iberville, par exemple. Ceux-ci font partie du Programme d'aide à la restauration patrimoniale, et seule l'enveloppe extérieure des bâtisses est visée.
« Dans le nouveau programme des sites du patrimoine, ce n'est pas seulement l'extérieur des bâtiments qui est admissible, mais tout le bâtiment, de même que les alentours » souligne Denis Boucher, gestionnaire aux programmes culturels et patrimoniaux de Rivière-du-Loup. Par exemple, pour l'église Saint-Ludger, les deux écoles situées près de l'édifice religieux font maintenant partie du programme. Ce pourrait être également des terrains. Bref, le programme vise aussi l'environnement d'un bâtiment.
Cette action de la Ville vise évidemment à protéger des bâtiments qui possèdent une valeur patrimoniale exceptionnelle, mais a également pour but d'aider à la restauration. Le gouvernement a classé les 88 églises du Bas-Saint-Laurent selon une liste de priorité, en lien avec les subventions de restauration et rénovation. Les subventions accordées le sont selon l'ordre de cette liste.
Afin d'augmenter les chances, la Ville et ses sites du patrimoine auront maintenant accès à des programmes de financement, comme par exemple le Fonds patrimonial religieux du Québec, qui distribue de l'argent indépendamment de la liste de priorité du gouvernement.
Changement de vocation
En ce qui a trait aux changements possibles de vocation des églises de notre territoire, rien n'est encore décidé, que ce soit un changement pur et simple ou encore un partage de l'espace. En plus de la fusion des trois paroisses (et des trois conseils de fabrique), l'on procédera au cours des prochains mois à la réalisation d'une étude, réalisée par une firme externe. Celle-ci étudiera les possibilités qui s'offrent aux fabriques, analysera les capacités des bâtiments et émettra un rapport sur lequel les décideurs pourront se baser avant de changer la vocation des églises ou des presbytères.
Mais advenant un changement de vocation d'un presbytère par exemple, ou encore le partage des lieux, « les rénovations éventuelles seraient régies et encadrées par la Ville, afin de préserver la valeur patrimoniale des édifices » explique Denis Boucher. Le partage des espaces permettraient une entrée d'Argent non négligeable pour les fabriques. Il semble que la location soit incontournable dans un proche avenir.
Denis Boucher souligne que rien ne sera décidé avant encore au moins un an, peut-être plus. Une seule certitude, c'est le maintien du culte. On peut modifier l'aménagement intérieur des églises et des presbytères, mais il semble certain et acquis que les gens pourront toujours s'y rendre afin de mettre en pratique leur religion.
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