Le calme... après la tempête
Michel Gasse, propriétaire du Terroir d'ici et d'ailleurs, a vécu ce qu'aucun homme d'affaires ne souhaite pour son commerce, lors de la saga de la listériose. Le 6 septembre, les inspecteurs du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) l'oblige à se débarasser de tous son stock de fromages et de charcuterie qui aurait pu être en contact avec de la viande contaminée.
« Avant de désinfecter tout le magasin, on a dû jeter près de 175 kilos de fromages et 30 kilos de charcuterie. Tout cela représente pour 15 000 $ de nourriture » raconte Michel Gasse.
Mais ce n'est pas fini. Le 11 septembre, les inspecteurs reviennent, à la suite de la désinfection, pour recueillir des échantillons de fromages et de charcuterie, afin de faire des tests. Cinq jours plus tard, le 16 septembre, le MAPAQ met à nouveau le commerce de Michel Gasse en quarantaine. Quelque 25 épiciers et détaillants ont connu le même sort au Québec.
Photo : Nicolas Ouellet
Les résultats des tests arrivent deux semaines (!) plus tard, le 25 septembre. Tous sont négatifs, c'est-à-dire qu'il n'y aucun risque pour la santé au Terroir d'ici et d'ailleurs. « On a dû jeter à nouveau de la nourriture. En fait, ce qui avait été ouvert entre la prise d'échantillons du 11 septembre et la quarantaine décrétée le 16. On a perdu encore pour près de 5 000 $ de nourriture, en plus de la perte du chiffre d'affaires, dû aux fermetures. La mésaventure aura coûté entre 25 000 $ et 30 000 $ », confie Michel Gasse.
« Je dois avouer que certains soirs, je me disais que c'était la fin. Je ne voulais plus continuer, je me disais qu'on ne s'en sortirait pas. Mais lorsque qu'on a reçu les tests (négatifs), je me suis dit : go, on y va, on repart », déclare l'homme d'affaires.
Association
Récemment, celui-ci a joint les rangs d'un association de détaillants fromagers du Québec, afin de tenter d'obtenir, entre autres, des indemnisations de la part du gouvernement pour les pertes encourues. Quant à savoir s'il est optimiste quant aux résultats de ces démarches, Michel Gasse semble résigné face à la machine gouvernementale. « On verra ce que ça donne » avance-t-il pour tout commentaire.
Il y aura une enquête de la part du Protecteur du citoyen sur les événements, qui selon Michel Gasse, devrait donner raison aux commerçants. Quant à son assureur, ce dernier avoue ne plus savoir sur quel pied danser. « Une journée c'est oui, une journée c'est non...On attend », relate-t-il.
Entretemps, Michel Gasse continue d'accueillir sa clientèle, comme à son habitude, avec ses produits du terroir, sa charcuterie, ses fromages fins et une variété de produits que l'on ne retrouve pas ailleurs.
Appuis
Le Terroir d'ici et d'ailleurs recevait mercredi la visite du comité Ville de Rivière-du-Loup, formé de membres de la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup et du maire Michel Morin, entre autres. Il s'agissait de la toute première rencontre de ce comité, dont les membres ont tenu à venir souligner leur appui à Michel Gasse et réitérer leur confiance en cet homme d'affaires louperivois. (voir autre texte).
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