Bien que la saison touristique se prolonge généralement jusqu'au long weekend de l'Action de grâce, Tourisme Bas-Saint-Laurent dresse un bilan partagé du trimestre le plus achalandé, soit juin, juillet et août 2008.

À l'instar de plusieurs autres régions du Québec, les entreprises ont connu des variations parfois importantes durant les mois de juin et de juillet selon les secteurs d'activités ou le territoire géographique et si elles dépendaient ou non du beau temps pour bien fonctionner. Le trimestre s'est cependant terminé sur une belle note en août en ramenant la stabilité quant à l'achalandage et en enregistrant de belles performances.

Toutefois, il est difficile cette année de faire ressortir clairement le fil conducteur de la saison. Plusieurs facteurs ont joué en notre défaveur : les fêtes et festivals urbains à grand déploiement dont les Fêtes du 400e de Québec, le prix de l'essence, le mauvais temps persistant, le déplacement des vacances des employés de la construction, la force du dollar canadien qui a favorisé les destinations et les plages américaines, le désintérêt des Américains pour le Canada en général et la faiblesse de leur économie, la fragmentation des vacances annuelles en plusieurs courts séjours,  la grande accessibilité des destinations internationales, etc.

Par contre, plusieurs facteurs font que le Bas-Saint-Laurent a su tirer son épingle du jeu s'il se compare à d'autres régions touristiques : la hausse de la clientèle européenne et ontarienne, la fidélité de la clientèle québécoise, le prix de l'essence qui, paradoxalement, a favorisé le Bas-Saint-Laurent au détriment des destinations plus à l'Est ou perçues trop éloignées par la population des marchés émetteurs, la proximité du fleuve qui se donne des airs de mer, la diversité des attraits et activités touristiques, la beauté des centres et lieux de villégiature, le tourisme d'affaires vigoureux et le bon rapport qualité/prix de la destination.

N'empêche que les entreprises ayant le mieux réussi sont celles qui répondent aux standards d'une clientèle exigeante et à l'affût des tendances au niveau de la restauration, des nouveaux concepts d'hébergement et des projets misant sur le développement durable des ressources. De plus, la visibilité des entreprises au niveau des médias et sur Internet est également gage d'un plus grand succès.

D'ailleurs, Tourisme Bas-Saint-Laurent développe actuellement une nouvelle plate-forme Internet qui répondra aux exigences élevées des internautes en recherche d'une destination vacances.  Le nouveau site sera plus convivial et promotionnel. Il intégrera la vidéo et diverses fonctionnalités aussi pratiques qu'amusantes.         

En résumé, le monde du tourisme est en pleine mutation. Sans caricaturer, les traditionnelles vacances en famille d'une semaine ou deux, en juillet, sont maintenant choses révolues et les recettes jugées gagnantes en imprimés, publicité et promotion sont à réévaluer. La saison touristique 2008 ne passera sûrement pas à l'histoire en termes d'achalandage, mais elle nous aura sûrement appris qu'elle est fragile et que son succès est souvent tributaire d'une foule de facteurs souvent difficiles à prévoir.