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La pauvreté au Bas-Saint-Laurent, toujours aussi préoccupante

durée 9 octobre 2008 | 00h00
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Le 17 octobre prochain, Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, on parlera de la situation difficile de nombreuses personnes de la région qui vivent sous le seuil de la pauvreté et de petits gestes que nous pouvons poser pour les aider.

    Les groupes communautaires des MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et des Basques ont prévu diverses activités pour sensibiliser la population à cette situation qui devient de plus en plus préoccupante. « Nous voulons d’abord sensibiliser les personnes pour qu’elles se sentent concernées. Individuellement, nous pouvons poser des gestes comme donner des vêtements que nous n’utilisons pas ou des légumes de notre jardin », d’indiquer Nadine Pelland du Centre d’entraide l’Horizon de Rivière-du-Loup.

    Soumises aux mêmes pressions économiques que leurs concitoyens mieux nantis, mais avec beaucoup moins de marge de manœuvre, les personnes qui vivent en situation de pauvreté se retrouvent acculées au pied du mur. Les travailleurs rémunérés au salaire minimum, soit 8.50 $ de l’heure, se retrouvent d’ailleurs en difficulté. Leur revenu annuel atteint à peine 17 680 $, alors que le seuil de faible revenu était fixé à 21 694 $ par le gouvernement canadien, en 2005.

    Pour une personne vivant de l’aide sociale, le revenu annuel disponible atteint une maigre somme de 6 900 $. En fait, au Bas-Saint-Laurent, c’est près d’une personne sur quatre (23,6 %) qui vivait sous le seuil de faible revenu en 2005, selon Statistiques Canada. Avec un revenu moyen de 20 278 $, 19 % de moins que la moyenne provinciale, le Bas-Saint-Laurent est au 16e rang des 17 régions du Québec. Les femmes sont plus touchées par la pauvreté. Quelque 9 300 enfants de 0-17 ans (23 % des enfants) vivent sous le seuil de la pauvreté.

    « L’important, c’est de parler de la pauvreté pour ainsi sensibiliser le plus de gens possible qui, à leur tour, pourront influencer les politiciens pour les obliger à suivre », de souligner Aline Denis du Centre-femmes Catherine-Leblond de Trois-Pistoles. Pour sortir de nombreuses personnes de leur situation difficile, on estime que le salaire minimum devrait être haussé jusqu’à 10.46 $ de l’heure. Les organismes communautaires prônent une répartition plus juste de la richesse : « Il est de notre responsabilité collective de dénoncer les politiques qui ne font qu’accroître l’écart entre les riches et les pauvres. »

    Les services d’aide alimentaire n’ont jamais autant été sollicités. « Avec la hausse soutenue des prix à la consommation, les gens finissent par couper sur la bouffe », de souligner Nadine Pelland.

    Les organismes communautaires de ces trois MRC tiendront donc, le 17 octobre prochain, une vingtaine d’activités de sensibilisation. Toute la population est invitée à se joindre aux activités ou à poser un geste de son cru pour améliorer le sort des personnes vivant sous le seuil de faible revenu. Le thème retenu pour souligner la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté est : Un pain pour la « faim » de la pauvreté.

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