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La grande séduction des paramédics

durée 21 octobre 2008 | 18h35
  • Vendredi dernier s’est déroulée l’opération charme des paramédics du Grand-Portage, de Témiscouata et de Québec. Ils ont donc convié à Rivière-du-Loup les différents médias pour une journée découverte du métier de technicien ambulancier. Une invitation que n’a pas refusée Info-Dimanche. Au menu, démonstration de réanimation d’une personne en arrêt cardiorespiratoire, cours de RCR et conduite d’une ambulance. Émotions et découvertes ont été au rendez-vous.

    Pour accueillir les journalistes, l’enseignant et panelliste à LCN Réjean Léveillé et le directeur des communications à la Corporation Urgence-Santé de Montréal, André Champagne, étaient présents. L’objectif est avoué, faire sortir les paramédics de l’ombre, mettre en lumière la qualité, l’importance et la complexité de leur travail.

    Voyez un extrait du cours de RCR :

     

    La voix hors champ est celle de Nicolas Leblanc, conseiller à l'amélioration continue  de la qualité des services préhospitaliers d'urgence à l'Agence de santé.

    « Ce type d’activité contribue à faire connaître le travail du paramédic aux journalistes qui sont plus à même de le transmettre à la population », raconte M. Champagne. M. Léveillé ajoute : « Il n’y a pas que les pompiers et les policiers sur les lieux d’accidents. Seulement, quand nous arrivons pour les fins du reportage, les paramédics ont déjà quitté les lieux. Faire un petit bout dans leurs souliers permet donc aux journalistes de mieux comprendre l’attitude et le travail des paramédics ». C’est en 2001 que le panelliste a été initié au métier de paramédic.

    Entrevue avec Réjean Léveillé :

     

    Dès l’avant-midi, les journalistes ont été conviés à une démonstration de réanimation d’un arrêt cardiorespiratoire. Ils ont ensuite eu droit à une rapide formation en RCR. Ils ont été sensibilisés à l’importance pour l’ensemble de la population de suivre cette formation. Puis, après un goûter, les journalistes ont eu droit à une rapide formation sur la conduite d’un véhicule d’urgence. Ils se sont donc retrouvés au stationnement du Centre commercial, au volant d’une ambulance. Virages, freinages, sirènes, rapidement la simulation a pris des airs de réalité, le stress et les émotions étaient au rendez-vous.


    En après-midi, après un cours de conduite, les journalistes ont alors eu la chance de prendre place derrière le volant d’une ambulance et de se lancer sur le parcours.
    Photo : Joël Dubé

    Nous les appelions brancardiers et ambulanciers, aujourd’hui ils sont paramédics. Ce sont de véritables professionnels. En cas d’urgence, ils sont en première ligne. « Sur le moment, nous ne voyons que ce que nous avons à faire, rien d’autre. Nous sommes totalement concentrés. Puis quand tout est fini, c’est là que ça nous rejoint, parfois, il m’arrive de me dire : mais qu’est-ce que je fais là? Mais c’est mon travail », raconte le paramédic Patrick Dumont.

    En moyenne, par année, les paramédics du Grand-Portage doivent directement intervenir dans plus de 200 cas d’arrêts cardiorespiratoires. Chaque semaine, ils doivent intervenir dans une quarantaine de cas nécessitant un appel à la centrale 911. En cas d’urgence, le paramédic est le premier rempart à notre survie. Leurs nerfs d’acier, leur compétence et leur courage méritent notre reconnaissance.


    Voici à quoi ressemble l’intérieur d’une ambulance. L’exiguïté des lieux et l’importance des opérations de réanimation font partie des nombreux défis qu’ont à relever les paramédics. Claustrophobe s’abstenir.
    Photo : François Drouin

    Paramédic

    Les techniciens ambulanciers préfèrent utiliser le terme « paramédic » puisqu’il leur donne un standard canadien. « Ça nous place sur l’échiquier mondial, nous sommes l’équivalent en soin primaire de n’importe qui au Canada ou aux États-Unis, ça nous donne une reconnaissance comme gens qui donnons des soins », précise M. Champagne.

    RCR

    Initiation à la RCR. « Vous êtes le premier maillon, celui qui est le plus important. Quand vous entreprenez des manœuvres de RCR, nos chances de sauver des vies augmentent considérablement », souligne le conseiller à l’amélioration continue de la qualité des services préhospitaliers de l’Agence de santé, Nicolas Leblanc. D’ailleurs, chaque minute qu’une victime passe en arrêt cardiorespiratoire fait chuter les chances de réanimation de 2 à 10 %.

    L’administration rapide de la RCR est vitale puisqu’elle permet de poursuivre l’oxygénation des tissus et la circulation sanguine. Elle augmente le temps de fibrillation du cœur. « Une personne qui tombe en arrêt cardiorespiratoire a un temps de fibrillation de quatre minutes, après il y a fibrillation fine pour une minute et ensuite c’est la systolie complète. Avec la RCR, on peut maintenir la fibrillation pendant près de 10 à 12 minutes. Il faut savoir que dès la quatrième minute d’inactivité, il y a possibilité de lésion cérébrale », explique M. Leblanc.


    Le paramédic Joël Dubé a réussi l’exploit de conclure le difficile parcours en moins d’une minute sans toucher un seul cône.
    Photo : François Drouin

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