Plus d'argent pour aider les familles
La Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF) a profité de la présence de plus de 125 de ses membres, en congrès à Rivière-du-Loup, pour lancer officiellement jeudi sa campagne « Priorité Familles ». L'organisme souhaite ainsi sensibiliser les partis politiques et la population au rôle que jouent les 272 organismes communautaires Famille (OCF) de tout le Québec.
La Fédération compte parmi ses membres la quasi totalité des organismes communautaires dédiés aux familles. Ceux-ci offrent du soutien mais aussi des outils de sensibilisation et de valorisation aux familles qui en ont besoin. « De nombreux pays envient le mouvement d'organismes de soutien aux parents que constituent les OCF du Québec. De l'Abitibi aux Îles-de-la-Madeleine, ceux-ci se retrouvent en première ligne face à différentes problématiques qui affectent les familles dont la pauvreté sous toutes ses formes, les transitions familiales, la violence et l'isolement » indique Manon Rousseau, v.-p. du conseil d'administration de la FQOCF.
Inefficacité politique
Le message de la Fédération et la campagne « Priorité Familles » a aussi et surtout pour but d'interpeller les dirigeants politiques et la ministre de la Famille du Québec, Michelle Courchesne. Selon la FQOCF, ce sont 15 M$ de plus qui sont nécessaires au fonctionnement des organismes communautaire voués à la famille. Seulement 1,8 M$ ont été accordés jusqu'à présent. « Soutenir des familles ne peut se résumer à des mesures fiscales et des frais de garderie (...) il est grand temps que les partis politiques reconnaissent les besoins des familles » ajoute Mme Rousseau.
Marie Leahey, de la FQOCF, prévoit qu'il y aura des délais supplémentaires pour le versement du soutien financier gouvernemental. « Les OCF fonctionnent déjà avec des budgets dérisoires, alors qu'ils sont les organismes commnautaires les moins bien financés comparativement à d'autres secteurs tels les groupes de femmes et les maisons de jeunes. Ils doivent s'endetter pour payer le loyer, couper dans les activités offertes et même se départir d'employées, tout ça en attendant les sommes promises par le ministère! » avance Mme Leahey.
Entrevue avec Marie Leahey, de la FQOCF et Marielle Michaud, la présidente du Regroupement des organismes communautaires Famille du Bas-Saint-Laurent :
Pour Marielle Michaud, la présidente du Regroupement des organismes communautaires Famille du Bas-Saint-Laurent, la problématique en région est aussi difficile. « Les organismes ferment leurs portes l'été, afin de pouvoir boucler leur budget. C'est un cri du coeur que nous lançons à la ministre de la Famille, aux partis politiques et à la population » lance-t-elle.
Cette dernière ajoute que les programmes d'aide sont là, mais qu'ils sont insuffisants ou mal adaptés à la réalité des familles. « On ne peut pas encarcaner les besoins des familles dans des programmes sous financés. Une famille, c'est une pléiade de besoins, tous différents, de la garderie en passant par le soutien en cas de divorce, et j'en passe », argue-t-elle.
Enfin, Marie Leahey, questionnée à savoir si elle avait un message pour Michelle Courchesne, ministre de la Famille, à répondu : « Venez vous asseoir avec nous pour qu'on règle les problèmes, parce que ça n'a plus de sens. »
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