Nouvelle desserte aérienne à Rivière-du-Loup
Infodimanche.com a appris que la Ville de Rivière-du-Loup s’apprête à offrir une nouvelle desserte aérienne de trois vols par semaine à sa population. Forte de son expérience avec la société aérienne Starlink Aviation, la corporation de l’aéroport de Rivière-du-Loup proposera une nouvelle desserte aérienne où elle jouera un plus grand rôle.
« Dès la prochaine réunion de la corporation, soit le 18 novembre prochain, le dossier pourrait être finalisé », soutient son président et conseiller municipal, Hervé Bouchard.
Actuellement, aucune entente n’est pas encore conclue entre la corporation et Aéropro. « Il reste encore une condition importante à régler, c’est le retour du ministère des Transports du Québec pour la subvention promise et normalement acceptée et nous sommes confiants qu’elle nous est accordée. Toutefois, il n’est pas question d’aller de l’avant sans le feu vert du ministère », affirme M. Bouchard. Il s’agit d’une subvention de 200 000 $ répartie sur deux ans, une aide à l’implantation dont n’a pu bénéficier l’aéroport dans le cas de la précédente desserte.
La desserte sera différente de celle proposée par Starlink. Déjà, l’avion retenu sera de bien plus petite taille. Plutôt qu’un Jetstream 31 de 19 places, il pourrait s’agir d’un King Air 100 ou d’un King Air 90, pouvant accueillir de 6 à 8 passagers. Contrairement à Starlink, cette fois-ci il y aura un contrat signé avec l’entreprise d’aviation, indiquant clairement le nombre de vols et de places disponibles.
« C’est nous autres qui prenons le contrôle. On va y aller en fonction des besoins réels plutôt qu’en espérance d’une compagnie qui souhaite remplir son gros avion », souligne M. Bouchard. Selon lui, six places de l’avion seront utilisées pour les passagers et les deux autres seront destinés aux bagages.
Plutôt que d’atterrir à l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau, l’avion d’Aéropro se posera à Saint-Hubert, où les usagers seront invités à utiliser le train de banlieue pour être directement conduits au centre-ville de Montréal. Du côté de la corporation, on assure ainsi que le coût du billet sera inférieur, tout en maintenant la qualité du service.
La desserte sera effective les lundis, mercredis et vendredis. « L’expérience Starlink nous a permis de constater que les pointes d’utilisation sont bien ces trois journées-là », soutient Hervé Bouchard. En tout, il y aura trois vols par semaine pour un total de 18 passagers. La corporation soutient que la desserte couvrira ses frais, du moment qu'un minimum de 12 passagers par semaine l’utilisent. Les utilisateurs supplémentaires seront tout simplement synonymes de rentabilité.
Le Jetstream 31 de Starlink n’aura fait que passer dans le ciel de Rivière-du-Loup. Trop gros, trop coûteux, il n’était tout simplement pas adapté à la demande réelle de la clientèle louperivoise.
Photo : François Drouin
De son côté, le système GPS installé plus tôt cette année nécessitera encore quelques petits ajustements. « C’est normal, nous sommes les premiers au Canada à avoir un système bilingue. Les autres sont unilingues anglophones, mais comme nos pilotes locaux n’ont pas tous des facilités en anglais, il nous fallait ce système », conclut le président de la corporation.
AÉROPRO
Le groupe Aéropro est une entreprise québécoise fondée en 1988. Elle compte plus de 200 employés répartis sur l’ensemble du territoire qu’elle dessert dont une cinquantaine dans la région de la Côte-Nord. L’activité principale d’Aéropro est l’aviation d’affaires. Au fil du temps, l’entreprise a ajouté plusieurs autres secteurs d’activités dont : les vols touristiques, le transport médical, la détection des feux de forêts et l’entretien mécanique d’aéronefs.
STARLINK
Annoncée en grande pompe le 25 janvier 2007, le premier vol de la desserte de Starlink Aviation a eu lieu le 26 février de la même année. Un aller-retour pour Montréal à bord du Jetstream 31 coûtait alors 595 $. Initialement, il y avait deux vols les lundis et vendredis et un vol les mardis, mercredis et jeudis.
Rapidement, c’est la clientèle de Rimouski qui est devenue majoritaire alors qu’elle ne devait être que complémentaire. Puis, l’achalandage a diminué. Des 280 passagers requis mensuellement pour atteindre le seuil de la rentabilité, seulement 230 ont utilisé le service aérien, dont seulement 30 % du KRTB. Avec le refus de Telus Rimouski de signer un contrat avec elle, Starlink a plié bagage.
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