À moins d’un mois et demi de Noël, une famille se retrouve à la rue. Leur maison, située au 205, Route 132 à L’Isle-Verte, a été ravagée dimanche dernier par un incendie.

Une véritable catastrophe pour la famille de Stéphane Dumont, qui se retrouve à la rue alors que l’hiver s’installe, sans possibilité de récupérer le moindre bien de valeur. D’ici à ce qu’ils se trouve un toit, c’est la famille de sa conjointe qui héberge les sinistrés.

Les apparences sont parfois trompeuses. Bien que l’intérieur de la maison ait été lourdement endommagé par la chaleur et la fumée, l’extérieur ne laisse rien présager du sinistre.
Photo : François Drouin

Un incendie qui a causé bien plus que des dommages matériels. « Avec ma femme et mon fils de trois ans, nous étions allés déjeuner au restaurant Normandin. Ensuite nous nous sommes rendus dans la famille pour la pige des cadeaux de Noël. C’est à notre retour vers 15 h 30 que nous avons vu de la fumée sortir. La chaleur était intense. J’ai défoncé pour sauver mon chien, mais il était trop tard pour lui et le chat », raconte avec émotion le propriétaire de la maison, Stéphane Dumont.

Peu de biens de la famille Dumont pourront être récupérés. Une suie collante recouvre pratiquement tout dans la maison et à l’exception de quelques photos et papiers, il n’y a pas grand-chose à recouvrer. « C’est comme un goudron qui s’est collé partout et c’est non nettoyable et c’est entré partout », raconte M. Dumont.

Ce n’est pas tant par les flammes, somme toute contenues, que par une chaleur intense que les dommages ont été causés. « Il n’y a pas eu de grosses flammes. Le feu a pris naissance entre le plafond et le plancher. Vu le manque d’oxygène, la combustion s’est faite très lentement, consumant tranquillement l’oxygène disponible. La flamme s’est éteinte due au manque d’oxygène, mais le brasier est resté là », explique le directeur du Service d’incendie de L’Isle-Verte, Yvan Charron.

C’est dans cette pièce du sous-sol que l’incendie s’est déclaré, les dégâts sont majeurs.
Photo : collaboration spéciale, Yvan Charron

La température a continué de croître et des gaz explosifs se sont formés. « La chaleur était tellement élevée que les fenêtres thermos ont cassé de l’intérieur, 15 minutes de plus et ç’aurait été le cas de celles d’en haut. Il manquait de l’oxygène pour allumer la braise. Une flamme et la maison explosait carrément », ajoute M. Charron.

Il serait étonnant que la maison soit rénovée. Dans de tels cas, la démolition est souvent la seule option possible. « Il faudrait tout arracher, le Gyproc, le filage, les fenêtres, tout est fini », soutient le chef du Service d’incendie. À l’arrivée des pompiers, moins de cinq minutes après l’appel, les avertisseurs d’incendie se faisaient toujours entendre.

« D’ici là, nous cherchons une solution, je ne peux pas trop voyager, je travaille de 5 h 30 à 23 h, si en plus je dois voyager, je ne verrai pratiquement plus mon garçon. Je ne sais pas ce que je vais faire », raconte M. Dumont. L’utilisation d’une roulotte pourrait s’avérer une solution temporaire pour le père de famille, qui travaille sur une ferme voisine de sa maison.

Prévoyante, la famille Dumont avait assuré la maison. « Un conseil pour les gens : assurez-vous, c’est important », lance M. Dumont.