Ce n’est que quatre jours après avoir créé une véritable commotion en démissionnant de son poste de chef de l’action démocratique du Québec que Mario Dumont a finalement rencontré la presse locale.

Conséquence du résultat catastrophique que son parti a obtenu aux dernières élections avec une députation passant de 41 députés à 7, Mario Dumont délaisse la politique active. Il a annoncé vendredi qu’il quittera son poste de député. Toutefois, il prévient que son départ ne se fera qu’après avoir vu la réalisation de grands dossiers pour la région. Un départ qu’il annonce sans retour. C’est donc dire qu’il y aura des élections partielles à Rivière-du-Loup.

S’il n’a pas démissionné le soir même des élections, c’est avant tout par respect pour la population du comté qui lui a donné ce soir là un cinquième mandat comme député de Rivière-du-Loup. « Je me sens extrêmement privilégié et c’est important pour moi de dire que le vote du 8 décembre du comté doit avoir un sens et je mettrai tout mon poids dans la balance pour réaliser certaines choses dans le comté avant de quitter », commente Mario Dumont.

Il souligne que les fins de mandats sont souvent l’occasion de relever un dernier défi pour un comté et qu’il n’entend pas y faire exception. « J’aurai sûrement l’occasion d’établir quelques dossiers prioritaires que je veux voir se régler avant de quitter, des dossiers que je trouve importants pour chacune des MRC qui composent le comté », souligne M. Dumont. Il assure que dès le mois de janvier, il fera connaître ses priorités qui, souligne-t-il, donneront leurs lettres de noblesse aux 14 ans d’héritage qu’il laisse dans le comté.

Il cite, comme principales réalisations, son implication sur le plan des infrastructures et le dossier de la première grande phase de développement de Premier Tech. Mario Dumont souligne sa contribution dans la relance de la Traverse Trois-Pistoles – Les Escoumins où des rencontres auprès du ministre Laurence Cannon et du premier ministre Stephen Harper ont sans doute eu un impact positif dans le dossier.

Mario Dumont assure que sa décision de ne pas se représenter comme chef de l’ADQ, mais aussi comme député, n’a pas été prise à la légère et sur le coup de l’émotion. « C’est quelque chose que j’ai longuement mûri. Et même si nous avions obtenu 14 ou même 15 députés, je n’aurais pas changé ma décision. J’aurais seulement été heureux de quitter un parti dans une meilleure position », soutient le député de Rivière-du-Loup. Il admet qu’il aurait voulu que les choses se terminent autrement, mais se dit tout de même serein. S’il souhaite demeurer dans la région, c’est son prochain emploi qui en décidera.

Mario Dumont soutient ne rien avoir de prévu en ce qui concerne sa carrière. « J’en ai discuté quelques minutes avec Marie-Claude (sa conjointe), pour la première fois en 15 ans, mardi dernier. Il ne s’agit que de balbutiements de réflexion, je me concentre avant tout sur passer les Fêtes en famille. Je fais confiance à la vie, ces dernières années j’ai acquis quelques expériences qui devraient m’être utiles », a-t-il conclu.

CONSÉQUENCES
Les conséquences des résultats obtenus lundi aux élections provinciales ont forcé l’ADQ à congédier 150 personnes, principalement du personnel administratif. Le parti, qui doit déjà se relever de la perte de 34 députés, doit maintenant se trouver un nouveau chef et faire face à une importante diminution de son budget.

Pour Rivière-du-Loup, il est maintenant évident qu’une élection partielle devra se tenir. Toutefois, M. Dumont n’a pas annoncé de date précise, soulignant que la transition doit s’effectuer selon un nombre de paramètres déterminés par le caucus.

Déjà quelques noms ont commencé à circuler. De son côté, l’ancien candidat défait et actuel président du Parti libéral du Québec, Jean D’Amour, a clairement affirmé sur les ondes de CIEL-FM qu’il n’envisage nullement se présenter à nouveau dans le comté à titre de député.