À chaque année depuis maintenant trois ans, Jean-François Desgagné, pharmacien et père de famille de Trois-Pistoles, organise la grande tempête de galettes, une activité de financement originale qui vient en aide à l'école Jean-Vincent de Terrier Rouge, en Haïti. C'est à la suite d'une demande de sa propre fille, qui écoutait une émission sur ce pays à la télévision il y a quelques années, qu'est née cette initiative.

Les parents des élèves de l'École Chanoine-Côté de Trois-Pistoles confectionnent des galettes, des gâteaux et autres pâtisseries, qui sont par la suite vendues à la population. Tout l'argent va ensuite à Haïti. Depuis deux ans, près de 2 000$ ont été amassés. Cette année, on a dépassé les objectifs, puisqu'un peu plus de 1 100 $ seront remis à l'école Jean-Vincent à Haïti.

« Ma fille Émilie, il y a quelques années, regardait un reportage sur ce pays à la télévision. Elle m'avait demandé ce qu'on pouvait faire pour les aider. J'ai demandé à la tante de ma conjointe, qui est religieuse, si elle connaissait des missions en Haïti. C'est alors qu'elle m'a parlé de cette école, créée pour les jeunes de 5 à 11 ans qui n'étaient jamais allés à l'école. », souligne le maître d'oeuvre de cette journée, Jean-François Desgagné. Elle est située dans une des parties les plus pauvres du pays. L'école est l'oeuvre d'une mission de religieuse et également de laïques.

« Nous ici, on a tellement tout et ces gens-là n'ont tellement rien. Ils ont pris des poteaux, une toile, et ont fait une école. L'an dernier avec les sous qu'on leur a envoyés, ils ont acheté des cahiers, des livres et aussi des flûtes, pour que les enfants jouent de.la musique.  Pour eux, c'est une manne. Nous sommes leur seule et unique source de revenus. Vous savez, ça coûte 8 $ par année pour envoyer un jeune à l'école là-bas. En plus, ils ont fait un jardin communautaire. C'est bien parce qu'on reçoit des photos de là-bas, alors les jeunes ici apprennent et voient vraiment ce qu'est le partage », conclut M. Desgagné.