Mario Plourde toujours incarcéré
Le camionneur de 45 ans originaire de Saint-Hubert, Mario Plourde, arrêté dans la nuit du 17 au 18 décembre dans l’État du Maryland, est toujours incarcéré. Il est accusé par la justice américaine d’avoir transporté de la drogue aux États-Unis et fait face à sept chefs d’accusations.
Pour ses proches et plus particulièrement pour sa conjointe, Maryse Dumont, il s’agit d’une épouvantable injustice. Avec beaucoup d’émotion, Mme Dumont lance un appel à toute la population du KRTB, voire du Québec, afin de venir en aide à son conjoint.
Mme Dumont est dévastée. « C’est un homme bon, qui ne pense qu’aux autres, jamais il n’aurait pu commettre ce genre de chose. C’est impossible. C’est très dur à vivre », raconte-elle la voix brisée par l’émotion. Les prisons américaines n’ont pas bonne réputation et Mme Dumont n’entend pas y laisser moisir son conjoint très longtemps.
Seulement, la justice américaine exige 250 000 $ de cautionnement pour sa libération. Il lui faut donc trouver 25 000 $ en argent (10 % de la caution) et une garantie en immeubles et biens de 225 000 $. Une somme faramineuse pour la famille de Saint-Hubert. « Je n’ai pas d’argent, mais je ne peux pas le laisser là. Il m’a demandé de venir le chercher, alors je vais tout faire pour l’aider. Il faut aussi payer les avocats », raconte Mme Dumont.
Rapidement, une campagne de solidarité a été mise en place. « J’ai besoin d’aide, je n’ai plus le choix. », raconte Mme Dumont. Le numéro de transit du compte ouvert à cette fin à la Caisse populaire de Viger est le 815-60055 et le folio est le 006003 (ajouter un 8 avec Accord D). Jusqu’à présent une somme d’environ 12 000 $ a été amassée.
La conjointe de Mario Plourde souligne qu’elle s’entretient fréquemment avec son conjoint, qu’elle n’a pas encore visité. « Je n’ai droit qu’à 20 minutes par jour », laisse-t-elle tomber, la voix éteinte. Son mari lui manque cruellement, à elle et ses deux enfants, un garçon et une fille, tous deux âgés dans le début de la vingtaine. Mario Plourde se dit bien traité par les autorités américaines.
SORTIE
Au moment d’écrire ces lignes (lundi en matinée), l’avocat canadien de M. Plourde et criminaliste bien connu, Me Jean-Pierre Rancourt, précise que la famille n’a pas encore réussi à amasser la somme de 25 000 $ et que de toute façon, elle ne dispose pas des garanties d’immeubles et de biens de 225 000 $ qui sont exigées.
Toutefois, il affirme qu’une requête a été déposée afin de devancer la date de l’enquête préliminaire initialement prévue pour le mercredi 21 janvier prochain. De cette façon, Mario Plourde pourrait être libéré plus tôt et ainsi rejoindre une famille qui l’attend avec impatience.
FAITS
Mario Plourde est un camionneur indépendant qui fait appel à des courtiers en transport pour se trouver des contrats. C’est ainsi qu’il a été contacté pour effectuer le transport d’une remorque se trouvant à Montréal vers Albany dans l’État de New-York. Ce n’est qu’après avoir déchargé sa remorque, alors qu’il se trouvait dans l’État du Maryland pour y prendre une nouvelle remorque, que M. Plourde a été arrêté pour possession de stupéfiants. Les policiers ont trouvé dans de fausses parois de la remorque, laissée à Albany, 46 kilos de marijuana.
L’information ayant mené à son arrestation proviendrait d’une autre arrestation d’un Québécois de 23 ans. Selon Me Rancourt, les deux hommes ne se connaissent pas. Depuis, M. Plourde est incarcéré à Frederick au Maryland. Et c’est seul, en prison, loin de sa femme et de ses deux enfants, qu’il a passé Noël.
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