Les membres du groupe de travail chargés de suivre les différentes étapes devant conduire à la création d’un parc national au Témiscouata se sont réunis le 24 février dernier une première fois depuis l’audience publique des 7 et 8 juin 2008. Il s’agit de la sixième rencontre du groupe de travail depuis le début de ce processus.

Cette rencontre a porté principalement sur l’audience publique qui, à la demande de Line Beauchamp, ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, a été présidée par Marc-André Dionne. M. Dionne a été recteur de l’Université du Québec à Rimouski de même que vice-président aux ressources humaines avec la société Bombardier.

Tous les 108 mémoires reçus lors de cette consultation publique ont été analysés. Ainsi, des suggestions ont été faites au président quant à divers aspects du projet : le concept d’aménagement, la conservation, l’éducation, la gestion, la concertation avec le milieu, le zonage, la limite du parc et certains autres enjeux.

Parmi tous les mémoires, 66 avaient été présentés publiquement les 7 et 8 juin. 84 mémoires étaient en faveur de la création du parc, 19 en désaccord et 5 sans mention. Si l’on considère uniquement les intervenants qui se sont prononcés sur ce sujet, ce sont 81,5% de ceux-ci qui sont en faveur de la création du parc.  Également, le manifeste Oui au Parc national qui a été déposé lors de ces audiences a été signé par 1000 personnes dont 900 provenant du Témiscouata.

Après avoir analysé ces 108 mémoires, M. Dionne a déposé récemment son rapport d’audience et ses recommandations à la ministre Beauchamp. Compte tenu notamment de l’appui de la population, le président de l'audience a recommandé d’aller de l’avant avec la création du parc national du Lac-Témiscouata. La ministre est actuellement à étudier ce rapport. Par la suite, le projet devrait être soumis au gouvernement, qui par l'adoption d'un décret, pourrait procéder à la création de ce parc à compter de l'été 2009.

Tous les membres du groupe de travail ont manifesté leur enthousiasme quant à la création de ce parc national. La concrétisation de ce projet permettra de diversifier les investissements et de stimuler l’économie de toute la région.  Rappelons qu’à terme, ce parc permettra de créer une cinquantaine d’emplois directs et contribuera au maintien ou la création de 500 emplois indirects.  Également, les retombées économiques régionales pourraient atteindre 30 millions de dollars par année. Les membres ont souligné l'importance d'aménager rapidement ce parc et d'y affecter toutes les ressources financières requises.