Demande commune pour accueillir le Congrès mondial acadien
Appuyé par une population de 100 000 habitants et des liens historiques, la grande région de l’Acadie des terres et forêts, aujourd’hui composée de la MRC de Témiscouata, du nord-ouest du Nouveau-Brunswick et du nord de l’État du Maine, déposera le 31 mars son dossier de candidature à la Société nationale de l’Acadie pour accueillir le Congrès mondial acadien en 2014.
Un extrait audio du préfet Serge Fortin se trouve en bas de page, à la suite de cet article.
« C’est la première fois qu’une candidature à caractère international est présentée », a souligné le président du comité provisoire, Hugues Chiasson du Nouveau-Brunswick. « La région de l’Acadie des terres et forêts comporte une dimension internationale des plus intéressantes. Cette région englobe les comtés de Victoria, Restigouche, Madawaska au Nouveau-Brunswick, de même que le comté d’Aroostook dans l’État du Maine aux États-Unis et les 20 municipalités de la MRC de Témiscouata au Québec », de mentionner le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Fortin.
Dans les années 1780, plusieurs familles acadiennes se sont déplacées vers le Madawaska, à la suite de l’arrivée des Loyalistes en Acadie. Ces familles, suivies par la suite de familles canadiennes, ont formé une première colonie, Saint-Basile, berceau du Madawaska. C’est en 1775 que le gouverneur britannique Haldimand a fait construire une route carrossable le long du Portage du Témiscouata qui contribuera à coloniser les territoires du lac Témiscouata. Plusieurs des premiers colons provenaient ainsi de l’Acadie.
M. Fortin a expliqué que la venue du Congrès mondial acadien en 2014 constitue une vitrine appréciable puisque le Témiscouata accueillerait bon nombre d’activités sur son territoire. En plus des retombées économiques estimées à 33 millions de dollars dans toute l’Acadie des terres et forêts, les membres du comité provisoire espèrent que la présentation de cet événement d’importance pourrait promouvoir une région touristique internationale.
« Comme héritage du Congrès mondial acadien, il pourrait y avoir un circuit touristique global », d’ajouter le coordonnateur Étienne Deschênes. Au Témiscouata, à titre d’exemples, le futur Parc national du Lac-Témiscouata, le site historique du Fort Ingall, la piste cyclable Le Petit Témis, le Sentier national de marche, des festivals et des attraits touristiques pourraient bénéficier d’un circuit touristique de l’Acadie des terres et forêts.
Le Congrès mondial acadien est un événement d’envergure qui attire plus de 50 000 visiteurs et engendre 300 000 entrées à environ 300 activités.
Le nom de la région hôtesse sera dévoilé lors du Congrès 2009 qui se déroulera en août prochain dans la Péninsule acadienne (dans le nord-est du Nouveau-Brunswick). Moncton et plusieurs municipalités du sud-est du Nouveau-Brunswick avaient accueilli la première édition en 1994, la deuxième avait eu lieu à Lafayette en Louisiane en 1999 et la troisième en Nouvelle-Écosse en 2004.
La Gaspésie, la ville de Québec et la Louisiane auraient manifesté de l’intérêt pour l’édition de 2014, mais les responsables de l’Acadie des terres et forêts ne savaient pas si un dossier de candidature serait déposé par ces groupes au moment d’écrire ces lignes.
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