Francis Proulx craque en pleine cour
Pour la première fois depuis le début de son procès pour le meurtre de Nancy Michaud, Francis Proulx s’est montré émotif. Lors du visionnement de l’enregistrement vidéo de son interrogatoire, il a littéralement fondu en larmes, pleurant à chaudes larmes pendant quelques minutes. Une manifestation émotive qui s’est produite au même moment où sur l’enregistrement, Proulx versait aussi quelques larmes.
Il s’agit de l’enregistrement de l’interrogatoire s’étant déroulé le 18 mai, la journée où le corps de Nancy Michaud, l’attachée politique du ministre Claude Béchard, était retrouvé sans vie au sous-sol d’une maison abandonnée. À un certain moment, le policier Michel Comeau lui fait remarquer que sa grand-mère, la personne la plus chère à l’accusé, ne comprend pas pourquoi son petit-fils est accusé de meurtre.
C’est alors que simultanément, tant sur vidéo qu’en cour au palais de justice de Québec, Francis Proulx s’est mis à sangloter. Un enregistrement où l’accusé y raconte son enfance difficile et ses relations avec sa mère qu’il qualifie de « folle » dans les Jéhovah. La solitude qui le caractérise y est aussi abordée. Dans la région, Francis Proulx était surnommé « l’oiseau de nuit ».
MATINÉE
En matinée, les 12 membres du jury ont eu droit à la suite du visionnement de la vidéo de cinq heures de Francis Proulx lors de son test du polygraphe. Une vidéo dans laquelle on voit l’accusé, 1 h 30 après avoir été soumis au polygraphe, être mis en état d’arrestation. Proulx y apparaît calme et revendiquant son « droit au silence ».
Avant son arrestation, l’accusé affirme au policier ne pas savoir ce qu’il advient de Nancy Michaud. Il y va même de sa propre hypothèse, soulignant qu’il pourrait s’agir d’un geste politique à l’endroit du ministre Claude Béchard en mécontentement au prix élevé de l’essence. Il y mentionne aussi être incapable de faire feu sur un animal et que s’il était responsable de la disparition de Nancy Michaud, il l’admettrait.
Lors de l’entretien avec le technicien enquêteur, Francis Proulx mentionne qu’il consomme un médicament vendu sous ordonnance, de l’Effexor, depuis une période d’environ deux ans. Il s’agit d’un antidépresseur qui lui aurait été prescrit à la suite d’idées suicidaires. Proulx assure qu’il ne consomme aucune drogue ou alcool.
LA VEILLE
Une journée qui succède à celle très émouvante où le conjoint de la victime, Daniel Casgrain, y est allé d’un bouleversant témoignage. Il y a relaté, la voix brisée et avec beaucoup d’émotion et de retenue sa dernière journée passée en compagnie de sa femme, la dernière journée de Nancy Michaud.
Le jury a ensuite entendu le témoignage de l’ainé des deux fils de la victime, Charles-Étienne, sans qu’il n’ait à témoigner directement en cour. Il a raconté s’être réveillé vers minuit et avoir entendu des bruits. Il y aurait entendu deux voix, dont celle de sa mère. Le jeune homme a raconté aux policiers que « ça brassait dans la maison ». Il a entendu des coups avant de se rendormir.
Les jurés ont aussi eu droit au témoignage de la vendeuse de la boutique « L’amour du plaisir » où Francis Proulx s’est procuré trois paires de menottes et des entraves aux chevilles. Elle a raconté que c’est après avoir aperçu la photo de l’accusé à la télévision qu’elle a contacté les policiers. Proulx était un habitué de la boutique où il y avait déjà fait l’acquisition d’autres objets de contention.
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