Francis Proulx interrogé par la Couronne
Rivière-du-Loup - À sa troisième journée à la barre, Francis Proulx a finalement croisé le fer avec la procureure de la Couronne, Me Annie Landreville. Cette dernière n’a pas tardé à s’attaquer à la crédibilité de l’accusé. La capacité de Proulx à ressentir des émotions s’est donc retrouvée au centre des questions.
Rapidement, Me Landreville a mis en lumière l’organisation rigoureuse dont Proulx a fait preuve à plusieurs reprises lors de nombreux vols que ce dernier a commis. Une préparation qu’elle a mise en opposition aux présumées impulsions incontrôlables dont l’accusé se dit affligé.
Pressé par la procureure, Proulx a donné plusieurs réponses vagues. Il a immédiatement été rappelé à l’ordre par le juge Jacques J. Lévesque. Me Landreville a vite fait de souligner ce qui ressemble à un modus operandi.
La procureure a relevé que l’accusé a commis ses vols à la nuit tombée, vêtu de son costume de « James Bond », qu’il se déplaçait sur une longue période et choisissait toujours une cible différente. Proulx a rejeté l’hypothèse, affirmant que la crise ne se manifestait qu’au moment de passer à l’acte.
Plutôt, Me Landreville a fait admettre à Francis Proulx qu’il avait ressenti des émotions lors de son témoignage de la semaine dernière, alors que l’accusé avait fondu en larmes. Ce dernier n’a pas nié, et ce, même s’il affirme que l'Effexor qu'il consomme neutralise ses émotions.
Rappelons que l’accusé prenait ce médicament lors des malheureux évènements de mai dernier. Son avocat, Me Jean Desjardins, a allégué que la prise de ce médicament ne permettait pas à son client d’apprécier la gravité de ses actes.
Plus tôt en matinée, Francis Proulx a continué de relater le fil des événements à la suite du meurtre de sa victime. Il a raconté avoir bien dormi au lendemain du meurtre de Nancy Michaud. Il s’est aussi dit surpris par l’importance du contingent policier présent à Rivière-Ouelle en allant même jusqu’à ironiser : « Y manquait juste l'armée pis les extra-terrestres... »
Son avocat entend faire témoigner différents psychiatres afin de démontrer que son client ne peut être tenu criminellement responsable du meurtre de l’attachée politique de Claude Béchard.
2 commentaires