Des pratiques agroenvironnementales de plus en plus vertes
Rivière-du-Loup - Le monde agricole n’a pas surmonté tous ses problèmes en regard de la protection de l’environnement. Toutefois, il faut admettre que les agriculteurs ont fait des efforts en ce sens au cours des dernières années et ce, dans plusieurs cas avec un appui financier des deux paliers de gouvernement.
Le directeur régional du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Luc Vézina, a mentionné que 1 500 projets ont été réalisés sur une période de 10 ans au Bas-Saint-Laurent pour des investissements de 65 millions de dollars, dont 38 millions $ provenant de subventions. « C’est majeur et on veut continuer », de commenter M. Vézina.
Dans la région, pensons notamment aux projets des bassins versants de la rivière Fouquette dans le Kamouraska, du lac Témiscouata et de ses affluents de même que celui de la rivière Rimouski. « Nous observons des améliorations dans la plupart des secteurs », d’indiquer le président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilles Guimond.
« Ces résultats témoignent du travail considérable effectué sur le terrain par les producteurs et productrices agricoles depuis 10 ans », a pour sa part souligné le président du comité agroenvironnement à la Fédération de l’UPA de la Côte-du-Sud, Bruno Nicole. Il existe neuf clubs conseils en agroenvironnement au Bas-Saint-Laurent regroupant environ 1 000 membres et dont la principale préoccupation est la protection des cours d’eau.
Le MAPAQ a rendu public le Suivi 2007 du Portrait agroenvironnemental des fermes du Québec, qui fait suite à un vaste sondage proposé en 2007 à quelque 4 264 agriculteurs québécois, dont 323 du Bas-Saint-Laurent. Au nombre des progrès constatés, on note l’adoption généralisée des plans agroenvironnementaux de fertilisation par 94 % des exploitations agricoles, la tenue d’un registre d’épandage des matières fertilisantes par 86 % des entreprises et le fait que 82 % des exploitations procèdent à des analyses de fumier contribuant ainsi à réduire les risques de pertes de phosphore et d’azote dans la nature.
On remarque également une progression importante dans les efforts de réduction de la pollution diffuse par les pesticides, puisqu’un registre d’application des pesticides est tenu par 80 % des exploitations agricoles. La conservation des sols et la protection des cours d’eau ont aussi progressé. En outre, la gestion de l’accès des animaux aux cours d’eau s’est améliorée, de telle sorte qu’une proportion de 96 % du cheptel n’avait pas un tel accès en 2007.
« Les actions réalisées jusqu’à maintenant ont réduit considérablement la pollution, cependant il reste encore du travail à faire », de souligner M. Nicole. On constate donc de l’amélioration, mais il est impossible de savoir avec précision la proportion que les changements apportés sur les fermes peuvent avoir par rapport à ce que devrait être la situation idéale.
Le rapport complet de l’étude ainsi que les documents d’information complémentaires sont publiés dans le site Internet www.mapaq.gouv.qc.ca.
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