Francis Proulx : sa mère et sa grand-mère témoignent
Vendredi, c'était au tour de la mère de Francis Proulx, Lise Hudon, et sa grand-mère, Lorraine Point, de témoigner. En avant-midi, Mme Point a révélé que son petit-fils, qui est demeuré chez elle de l'âge de 14 ans jusqu'à quelques mois avant les tragiques événements ayant mené à la découverte du cadavre de Nancy Michaud, avait eu des problèmes d'anxiété, avait consulté un psychiatre et avait par la suite commencé à prendre de l''Effexor, un médicament contre l'anxiété.
Quelques mois plus tard, Proulx déménageait de la résidence familiale, après avoir volé 5 000 $ à sa grand-mère. Cette dernière a décrit Proulx comme une personne tranquille, émotive et renfermée. « On aurait dit qu'il y avait toujours quelque chose qui le tracassait, a-t-elle dit. Il était très renfermé. Il ne parlait pas beaucoup de ses émotions. »
Elle a par ailleurs mentionné que son petit-fils avait été marqué à l'âge de deux ans par le divorve de ses parents. Elle a témoigné qu'à cet âge, il ne parlait pas encore.
Lorsqu'elle est entrée dans la salle d'audience, Francis Proulx a fondu en larmes en voyant sa grand-mère. Il lui a fallu quelques minutes pour reprendre son calme.
Sa mère
Lise Hudon, âgée de 51 ans, a affirmé avoir noté un changement dans le comportement de son fils en 2007, après être revenue habiter dans la région. Selon elle, ce changement est attribuable aux médicaments que prend son fils. « Ca se sentait qu'il était déboussolé, déconnecté, a-t-elle dit. Même un aveugle verrait aussi clair. Ça nous dépasse complètement. Ca aurait pu arriver à n'importe qui avec des médicaments comme ça », a révélé Mme Hudon.
Proulx, assis derrières les vitres du box des accusés, n'a pas regardé sa mère lors de son témoignage, gardant la tête et les yeux baissés.
Elle a par ailleurs affirmé souffrir depuis 1997 de schizophrénie affective et avoir séjourné plusieurs fois dans des hôpitaux psychiatriques pour soigner des dépressions. Plus tôt dans la journée, une grande-tante de l'accusé, Gisèle Hudon, a également mentionné que plusieurs membres de la famille souffraient de maladies mentales, dont la maniacodépression.
La défense argue que Francis Proulx souffre de maladies mentales héréditaires et par conséquent, ne serait pas conscient des conséquences de ses actes.
Le procès reprendra lundi avec d'autres témoins, appelés à la barre par la défense.
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