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Aqueduc au Parc de l’Amitié : À qui la facture?

durée 29 avril 2009 | 16h24
  • Notre-Dame-du-Portage - L’eau des égouts directement déversée dans le fleuve Saint-Laurent, c’est inacceptable. Voilà pourquoi le gouvernement Charest a annoncé, le 3 novembre dernier, l’octroi d’une aide gouvernementale de 1 396 190 $ concernant des travaux d’infrastructures à être effectué dans le Parc de l’Amitié, à Notre-Dame-du-Portage. Non seulement s’agit-il de défrayer le coût des travaux qui auraient dû être effectués depuis longtemps, mais ce sont les citoyens qui risquent de payer la note de la somme qui ne couvrira pas tous les travaux. Déjà, la grogne se fait entendre.

    Des citoyens, qui ont demandé de ne pas dévoiler leur identité, déplorent le fait que le gouvernement et la municipalité viennent finalement « payer pour un parc privé ». Ils s’offusquent que l’on refile une partie de la facture aux citoyens de Notre-Dame-du-Portage alors que le propriétaire n’a plus qu’à encaisser ses chèques de location de terrain.

    On donne en exemple l’Auberge du Portage, qui a dû défrayer un investissement total de près d’un million de dollars pour son système d’épuration, faute de quoi, le ministère de l’Environnement menaçait de fermer l’établissement. À l’Auberge, on ne nie pas le montant, tout en prenant soin de spécifier que l’établissement se veut un citoyen responsable.
    Pour la mairesse de Notre-Dame-du-Portage, Nathalie Tremblay, le village est à la croisée des chemins. En émettant un avis d’ordonnance, le gouvernement l’obligera à aller de l’avant dans la réalisation des travaux. D’ailleurs, la municipalité débutera son appel d’offres d’ici peu et ce n’est qu’une fois les coûts connus de l’opération qu’elle connaîtra le montant à débourser.

    « Le problème c’est que nous avons attribué 25 % à l’ensemble de la population. Le reste est assumé par les gens du parc qui ne sont pas très fortunés », précise la mairesse. Cela signifie que les résidents du Parc devront débourser 75 % de la somme qui dépassera la subvention gouvernementale, alors que le propriétaire ne sera pas sollicité.

    « C’est déjà trop et nous sommes toujours en recherche de solutions, en espérant que les soumissions sauront nous surprendre de la bonne façon », ajoute Mme Tremblay. D’ailleurs, Notre-Dame-du-Portage utilise le fruit de cette recherche pour retarder l’émission de l’avis de l’ordonnance. « C’est un projet sans fioriture, sans superflu, mais quand l’ordonnance arrivera, nous aurons des délais à respecter », ajoute la mairesse.

    Depuis des années, le conseil municipal, de concert avec le ministère de l’Environnement, a tenté de convaincre le propriétaire. Mais même après l’envoi d’avis et d’amendes, rien ne s’est fait. Devant l’ampleur du problème, le gouvernement a tranché. « C’est malheureux, car la situation perdure depuis un bon moment et le gouvernement a choisi de se retourner vers la municipalité qui a la possibilité d’aller chercher une subvention et de faire un emprunt afin de réaliser le projet », souligne Mme Tremblay.

    Comme la situation perdure depuis des années, sans aucune volonté manifeste des différents propriétaires de régler le problème, ils s’en trouvent même qui proposent au gouvernement de mettre en tutelle le parc et de financer les travaux à même les revenus qu’il génère.

    Suite à une entente conclue il y a quelques années avec le propriétaire du parc, Léopold Lapointe, la municipalité se retrouvera, une fois les travaux réalisés, propriétaire des infrastructures des rues sillonnant le Parc de l’Amitié. Les terrains restent donc au propriétaire, ce qui fait dire à certains que la municipalité hérite du problème et que le propriétaire garde seul pour lui ses profits.

    PROBLÈMES
    Pour Rivière-du-Loup, qui alimente en eau le parc construit dans les années 70, l’état désuet du réseau d’aqueduc est aussi responsable d’un gaspillage d’eau potable dû à l’état lamentable des conduites. De plus, comme il s’agit d’un parc de maisons mobiles et qu’une partie de la tuyauterie n’est pas enterrée, afin d’éviter tout risque de gel, de nombreux résidents laissent couler l’eau tout l’hiver, augmentant le gaspillage d’eau.

    Pire encore, il faut savoir que les eaux usées du Parc de l’Amitié sont directement rejetées dans le ruisseau du golf, qui se jette lui-même dans le fleuve Saint-Laurent. Le traitement des eaux usées sera exécuté sur un seul site à partir d’une technologie développée par Premier Tech.

    En 2004, le maire de l’époque de Notre-Dame-du-Portage, Gilles Moreau, évaluait le coût des travaux de la réfection complète du réseau d’aqueduc et d’égout à 800 000 $. Ce n’est que quatre ans plus tard que l’aide financière de Québec a été annoncée.

    ANNONCE
    C’est donc en grande pompe le lundi 3 novembre dernier, soit deux jours avant le déclenchement des élections provinciales, que la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, a présenté deux projets représentant des investissements de 4,9 M$ pour Notre-Dame-du-Portage.
    En plus de l’octroi gouvernemental de 1 396 190 $, la municipalité participe au projet en ajoutant la somme de 349 048 $ pour un investissement admissible total de 1 745 238 $. L’aide annoncée doit permettre les remplacements complets des réseaux d’aqueduc et sanitaires qui sont désuets, mais aussi de construire une station d’épuration des eaux usées dans le secteur du parc.

    Outre celui du Parc de l’Amitié, elle y présentait aussi un investissement de l’ordre de 3 162 381 $ permettant à plus de 400 des 1 200 résidents de Notre-Dame-du-Portage d’être desservi par un nouveau réseau d’aqueduc.

    commentairesCommentaires

    2

    • UR
      Un résidant
      temps Il y a 15 ans
      A 150$ par mois x 80 roulottes= 12 000
    • LF
      Le fureteur
      temps Il y a 15 ans
      Un 4½ coûte au moins 450$/mois. Chaque résident pourrait donc payer encore plus cher pour jouir du privilège de ne pas faire payer les autres à sa place. Sans compter qu'il s'agit de sa m**** en plus!
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