Jean D’Amour se défend
Rivière-du-Loup - Si le gouvernement de Jean Charest défraie les manchettes pour l’élasticité de son code d’éthique, dans la région ce sont les allégations ou du moins le questionnement relatif aux activités présumées de lobbyisme non déclarées du candidat libéral Jean D’Amour qui retiennent l’attention. Par voie de communiqué, l’ancien maire de Rivière-du-Loup a tenu à réaffirmer son intégrité et à offrir sa collaboration au commissaire au lobbyisme.
« Que ce soit comme maire de la municipalité de Rivière-du-Loup ou comme employé de BPR, j’ai toujours exercé mes fonctions avec intégrité et j’ai toujours fait mon travail correctement, dans le respect des règles établies. Mon rôle chez BPR consistait à celui de directeur des ventes. Il consistait à vendre les produits et l’expertise de BPR auprès des clients institutionnels de l’Est-du-Québec et non à me prêter à des activités de lobbyisme », répète M. D’Amour.
L’actuel maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin, ne nie pas avoir eu de fréquentes discussions avec son prédécesseur. « Au niveau de BPR, et plus précisément celui des biogaz, oui nous avons eu des discussions. C’est un dossier dont l’entente entre la Ville et la firme d’ingénierie remonte à 2006. Ça a été signé en 2006, mais l’analyse remonte à 2005 et à ce moment je siégeais au conseil municipal. À cette époque, nous avions eu à choisir entre différentes firmes et le choix s’était porté sur BPR », raconte M. Morin.
LOBBYISME?
L’entente conclue stipule le choix de BPR afin de déposer un programme crédit de carbone qui devait être la Bourse du carbone du Canada et qui n’a jamais vu le jour. « Ensuite, quand le Québec a lancé son programme de biogaz, oui il y a eu des échanges avec BPR, car nous étions déjà liés par contrat avec la firme », précise le maire de Rivière-du-Loup.
Des discussions où jamais le maire Morin n’a senti intervenir, sous une forme comme une autre, du lobbyisme. « Je n’ai jamais été au courant de tels éléments de lobbyisme ou qui aurait un lien avec les récents évènements. Les autres contacts avec la firme concernent des appels d’offres et qui ont été les mêmes qu’avec les autres firmes », ajoute M. Morin. Rappelons que Jean D’Amour occupait alors le poste de directeur des ventes chez BPR.
Il faut comprendre qu’au-delà du respect mutuel, les deux hommes sont aussi liés par l’amitié. « On me demande si nous avons discuté, ben oui nous avons eu des discussions! Nos enfants vont à l’école ensemble », répond celui qui a étudié en compagnie de la conjointe de M. D’Amours. Il souligne aussi qu’il existe des relations d’amitié qui vont au-delà des orientations politiques, mais que « jamais, jamais », il n’a eu conscience que Jean D’Amour pourrait avoir agi à titre de lobbyiste.
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