Pauline Marois à Trois-Pistoles
Trois-Pistoles - La chef du Parti québécois, Pauline Marois, était à Trois-Pistoles vendredi après-midi, en compagnie du candidat du PQ dans la circonscription de Rivière-du-Loup, Paul Crête.
Venue « inaugurer » les locaux électoraux de Paul Crête sur la rue Jean-Rioux à Trois-Pistoles, Mme Marois a évidemment profité de l'occasion pour vanter les mérites de sa nouvelle recrue aux militants présents. « Je le savais très engagé à Ottawa. Je dois dire que je n'en espérait pas tant », a-t-elle mentionné à propos de l'arrivée de Paul Crête au sein des rangs péquistes. « Paul est un homme convaincu, qui a décidé que sa place était de faire avancer le projet de pays, là où ça va se faire, à Québec » a ajouté Mme Marois.
De son côté, Paul Crête est définitivement en campagne électorale et ce, même si l'assemblée d'investiture qui le confirmera comme candidat du PQ, n'aura lieu que dimanche et même si les élections se font toujours attendre. Interrogé sur son adversaire Jean D'Amour et l'équipe libérale, M. Crête a été diplomate mais aussi direct.
« Quant à l'équipe Charest (...) je n'haïrais pas ça que M. Charest vienne (dans le comté), parce que selon ce que j'ai entendu, à chaque fois qu'il vient, c'est nous qui gagnons des points » a lancé Paul Crête. Au sujet de Jean D'Amour et des activités présumées de lobbyisme, Crête s'est limité à affirmer qu'il attendait, comme tout le monde, le résultats des vérifications du commissaire au lobbyisme.
Même s'il est plutôt rare, du moins au cours des dernières années, de voir un transfuge du Bloc québécois faire le saut au provincial, Mme Marois a levé une partie du voile sur les pressions exercées. « M. Duceppe et moi avons conclu une entente afin de ne pas mettre de pression sur les membres de nos partis respectifs. J'ai alors dit à l'exécutif du parti ici à Rivière-du-Loup que c'était à eux de mettre la pression pour leur candidat », a-t-elle confié. On connaît la suite, Paul Crête a réfléchi et a fait le saut.
Souverainistes dans l'âme
Ni Paul Crête, ni Pauline Marois n'ont caché que l'un des buts du Parti québécois était de remettre la souverainté du Québec à l'agenda. Mais Paul Crête a aussi tenu à rappeler que l'un des mandats de l'opposition officielle était de remettre en cause les mauvaises décision du gouvernement en place. « Les gens savent très bien qu'en élisant Paul Crête, ils élisent un candidat souverainiste. Mais il faut qu'ils sachent aussi qu'on va talonner le gouvernement Charest, parce qu'il a déjà des comportements de gouvernement usé », a mentionné M. Crête.
Coalition PQ-ADQ
On a profité de l'occasion pour interroger Mme Marois sur le sujet de la possible coalition PQ-ADQ, mise au jour dans La Presse, selon laquelle des discussions auraient eu lieu entre les deux partis afin d'éviter que le gouvernement Charest ne déclenche les dernières élections provinciales. Une coalition qui aurait fait de Mme Marois la première ministre. Encore une fois, Mme Marois a affirmé ne pas être au courant de telles tractations, comme elle l'avait fait la veille lorsqu'interrogée par le quotidien montréalais.
Pension fédérale
Le sujet est apparu il y a quelques jours dans les médias : le pension fédérale de Paul Crête. Maintenant qu'il est passé au provincial, conservera-t-il sa pension? « Ma pension fédérale, pour moi, c'est comme mes REER. Je les ai accumulés au cours de mes années de travail. C'est quelque chose que j'ai gagné et que je mérite de recevoir », a confié Paul Crête. Pauline Marois a abondé dans le même sens que son candidat, ajoutant qu'il ne s'agissait pas là de l'argent de quelqu'un d'autre, mais du sien.
Investiture
Rappelons que c'est ce dimanche que Paul Crête sera désigné comme candidat du PQ dans Rivière-du-Loup lors de l'élection partielle à venir. Pauline Marois, mais aussi Gilles Duceppe seront de la fête. L'assemblée aura lieu à l'Hôtel Universel.
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