Saint-Elzéar veut acheter son église
Saint-Elzéar-de-Témiscouata - La vente de l’église de Saint-Elzéar-de-Témiscouata à un acheteur privé ayant rebondi à l’Archevêché de Rimouski, la Municipalité a décidé de l’acquérir, de la rendre sécuritaire et d’y aménager différents locaux.
« L’église fait partie de notre patrimoine. L’Archevêché doit donner son accord pour que nous puissions conclure une entente avec la Fabrique. Les échos que nous avons nous laissent croire que l’Archevêché de Rimouski serait intéressé par notre offre et pourrait donner une réponse rapidement », a commenté le maire de Saint-Elzéar-de-Témiscouata, Réjean Deschênes.
C’est le 30 avril dernier que le conseil municipal a déposé une offre d’achat à la Fabrique afin de faire l’acquisition de l’église paroissiale. L’offre d’achat est faite au montant symbolique d’un dollar et inclut les biens à l’intérieur de l’église comme les bancs, le système de son, les tables, les chaises, etc.
Le bâtiment abriterait la bibliothèque municipale, le bureau municipal, une salle à même la nef libre de ses bancs notamment pour des cérémonies religieuses, un local pour les activités des Dames Fermières, un espace pour une cuisine communautaire, une grande salle communautaire pouvant contenir 200 personnes au sous-sol et d’autres locaux sans vocation pour le moment. La Municipalité tient à préserver le patrimoine religieux qui orne l’église, le chœur demeurera donc intact à partir de la sainte table.
Avant de déposer son offre, la Municipalité a demandé à des professionnels d’évaluer la qualité du bâtiment. « De la pourriture, on en a trouvé très peu. Avec un investissement de 200 000 $, nous devrions être en mesure de faire les rénovations de base », d’indiquer M. Deschênes. Dès cet été, on procéderait à la réparation de marches et de bardeaux de la toiture. Il y aurait également l’installation d’un nouveau système de chauffage afin d’empêcher la détérioration additionnelle du bâtiment.
La transformation intérieure de l’église pourrait s’échelonner sur une période de cinq ans et nécessiter des investissements de plus de 300 000 $ qui sont cependant admissibles à une subvention de 90 % de la part du gouvernement du Québec. « Sans subvention, le projet tombe à l’eau », d’indiquer Réjean Deschênes.
La Municipalité qui prévoyait un agrandissement au chalet communautaire, un projet estimé à plus de 660 000 $, pourrait même faire des économies. « En plus de combler nos besoins, on parle de le faire à meilleur coût », soutient le maire. M. Deschênes dit avoir une écoute attentive des ministres Claude Béchard, Nathalie Normandeau et Christine St-Pierre.
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