Chapeau à Heidi Sia-Ho Hoang et Tania Roy!
Rivière-du-Loup - Deux jeunes femmes de la région, Heidi Sia-Ho Hoang de Rivière-du-Loup et Tania Roy de Saint-Clément, ont mérité un prix national dans le cadre du concours Chapeau, les filles! et de son volet Excelle Science.
« Les progrès réalisés au Québec au regard de la place des femmes dans les métiers non traditionnels sont impressionnants. En fait, le nombre de diplômées dans ces métiers a doublé au cours des 10 dernières années. J’ose espérer que le concours Chapeau, les filles! y est pour quelque chose. Depuis sa création, il y a 13 ans, 9 000 femmes ont pu faire connaître et communiquer leur passion. Ce sont des porte-parole hors pair que le Concours récompense chaque année », a déclaré la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne.
HEIDI SIA-HO HOANG
Heidi Sia-Ho Hoang a gagné le prix Communauté culturelle de la Confédération des syndicats nationaux et une bourse de 2 000 $. Née d’un père chinois et d’une mère canadienne, Heidi Sia-Ho Hoang a toujours su qu’elle était différente. À son école primaire, les minorités ethniques se comptaient sur les doigts d’une main, ce qui lui a valu son lot de commentaires racistes et désobligeants. « Ça m’a rendue plus forte, dit cette future ingénieure mécanicienne. D’autant que mon père m’a toujours encouragée à être fière de ce que je suis. Pour lui, la beauté d’une personne se mesure à la façon dont elle se distingue des autres. »
Grande nageuse depuis plus de 10 ans, dont trois comme membre de l’équipe Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, Heidi Sia-Ho ne redoute pas la compétition. « S’entraîner 15 heures par semaine avec une majorité de garçons permet de voir le monde sous un autre angle, dit-elle. Accumuler médailles et déceptions m’a aussi appris à me surpasser. »
TANIA ROY
Tania Roy a reçu le prix Excelle Science et une bourse de 2 000 $. Passionnée par les mathématiques, la géométrie et l’étude de la terre, elle s’imaginait d’abord devenir arpenteure-géomètre. « Dès ma première année d’université, je me suis cependant découvert un nouvel intérêt pour la programmation, raconte-t-elle. J’ai alors délaissé le côté foncier de la géomatique pour me concentrer sur le développement de nouvelles technologies et applications. »
Son atout pour se maintenir dans ce monde encore majoritairement investi par les hommes? Son sens de l’initiative. « Lorsqu’une tâche masculine se présente, je n’hésite pas à me porter volontaire. Notamment les travaux sur le terrain pour lesquels certains pensent que nous sommes moins aptes. »
Déplorant la sous-représentation des femmes en sciences, Tania croit que l’explication vient surtout du conformisme des femmes. « Les jeunes filles sont encore influencées par les stéréotypes circulant sur les professions scientifiques, dit-elle. Il existe dans notre société un certain réflexe qui nous pousse à faire ce que tout le monde juge adéquat, ce qui fait hésiter plusieurs femmes à sortir des sentiers battus. »
Heidi Sia-Ho Hoang de Rivière-du-Loup.
Tania Roy de Saint-Clément.
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