Péril nautique à l'Île-Verte
Rivière-du-Loup - Une pêche aux oursins a bien failli mal se terminer sur le fleuve Saint-Laurent près de l’Île-Verte, le jeudi 14 mai en matinée. Deux pêcheurs d’oursins ont eu une véritable frousse quand leur navire, balloté par des bourrasques de plus de 60 km/h et des vagues hautes de plusieurs pieds est parti à la dérive.
Le bateau de la Garde côtière canadienne, le Cap d’espoir a dû faire face à des bourrasques de vent de plus de 60km/h, sans parler des vagues hautes de plusieurs pieds.
Photo : François Drouin
Le bateau de 21 pieds s’est échoué sur un récif entre le cap Est de l’Île-Verte et l’Île aux pommes, nommée la « caille » de l’Île-Verte, à six kilomètres de la rive.
Les deux pêcheurs qui ont attendu les secours pendant de longues minutes étaient soulagés de mettre pied à terre. « On est content que la Garde côtière ait été là », a lancé avec soulagement, l’un des deux rescapés, Loyd Leblanc, âgé de 54 ans. « La mer… le vent a commencé, le bateau s’est rempli d’eau, on n’a pas pu se rendre. On dérivait, on a fessé la « caille », c’est ça qui nous a arrêtés », raconte le pêcheur d’oursins, qui pratique cette activité depuis 1995.
Le bateau de la Garde côtière canadienne, le Cap d’espoir.
Photo : François Drouin
Ce dernier, vêtu pour plonger dans les eaux froides du fleuve, n’a pas souffert de son exposition à une eau avoisinant presque le zéro Celsius. C’est son compagnon de fortune qui n’était pas vêtu pour la plongée qui en a le plus pâti. « Moi j’avais peur de partir au large et de dériver, mais je craignais pour Réjean qui n’était pas aussi bien habillé que moi », commente M. Leblanc.
Le bateau a pris le large tôt le matin de l’Île-Verte alors que les vents semblaient au plus calme. Lorsqu’ils ont constaté qu’ils ne maîtrisaient plus leur embarcation, les deux pêcheurs ont appelé un ami resté sur la terre ferme. C’est ce dernier qui a immédiatement contacté la Garde côtière.
À 11 h 07, le Zodiac s’élançait au secours des deux marins à l’Île-Verte.
Photo : François Drouin
SAUVETAGE
La Garde côtière a demandé l’assistance du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup, car elle ne croyait pas être en mesure de récupérer les deux hommes avant un certain délai. Finalement, le navire Cap d'Espoir dont le quai d’amarrage est situé à Tadoussac, a pu se rendre sur les lieux. L’hélicoptère de la garde cotière lui a permis de rapidement localiser les deux infortunés pêcheurs.
Le chef aux opérations du Service de sécurité incendie a suivi à distance l’opération de sauvetage mené par ses hommes.
Photo : François Drouin
De son côté, le Zodiac des pompiers de Rivière-du-Loup a dû passer au nord de l’Île-Verte, car la marée basse ne lui a pas permis de longer la rive sud. Entretemps, le Cap d’Espoir, qui est équipé d’un petit Zodiac, a pu récupérer les deux hommes. Le bateau ayant un trop important tirant d’eau a eu recours à sa petite embarcation.
« Il y avait d’un côté du fleuve la Garde côtière et de l’autre, les pompiers de Rivière-du-Loup. Un des rescapés souffre d’hypothermie. Les conditions n’étaient pas idéales, mais notre personnel est entraîné pour faire face à ces conditions. Nous sommes arrivés en même temps que la Garde côtière qui, grâce à son hélicoptère, a pu les localiser plus facilement », raconte le directeur du Service de sécurité incendie, Sylvain Jean.
Un paramédic de la Coopérative des paramédics du Grand-Portage a aidé le Cap d’espoir à s’amarrer au quai de Rivière-du-Loup.
Photo : François Drouin
Réjean Voyer, secoué, a rapidement été dirigé vers une ambulance.
Photo : François Drouin
Loyd Leblanc, originaire du Nouveau-Brunswick, a prit le temps de répondre aux questions des journalistes présents.
Photo : François Drouin
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