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Le programme Défi jeunesse du Transcontinental retient l'attention

durée 27 mai 2009 | 09h59
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Pohénégamook - C’est au Centre de formation en acériculture de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, là où a démarré en 2006 le programme Défi jeunesse du Transcontinental, que l’on a souligné mardi dernier l’attention qu’a obtenue ce projet dans le cadre d’une enquête sur le raccrochage scolaire menée par l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

    La recherche menée par l’UQAM concerne le processus de raccrochage des jeunes de 16 à 20 ans en milieux rural, semi-urbain et urbain, au Québec et en Europe. Selon Danielle Desmarais, professeure en anthropologie et responsable de l’équipe de recherche-action de l’UQAM, les décrocheurs du milieu scolaire doivent d’abord vivre une période de transition, notamment un emploi, avant de retourner sur les bancs d’école. « D’autre part, il faut développer un accompagnement innovateur », d’ajouter Mme Desmarais.

    Un projet novateur qui permet aux participants d’être plus motivés, voilà ce qu’ont réussi le Service de l’éducation des adultes de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs et la Table COSMOSS du Témiscouata, avec le soutien de 13 partenaires témiscouatains. Le directeur de l’éducation des adultes à la Commission scolaire, Bernard D’Amours, est particulièrement fier que les résultats obtenus dans le contexte de Défi jeunesse du Transcontinental aient été suffisamment éloquents pour contribuer à guider les orientations, les objectifs et les paramètres de l’enquête.

    M. D’Amours précise : « Les conditions menant au décrochage scolaire ont été largement documentées au fil des ans; c’est un phénomène mondial qui touche tous les pays industrialisés. Paradoxalement, personne ne s’était attardé aux aspects susceptibles de faciliter le raccrochage des jeunes à un programme de formation. Avec Défi jeunesse du Transcontinental, nous avons pu identifier différents facteurs qui contribuent à stimuler et à motiver les jeunes. »

    « Nous avons très peu de choses qui nous guident. L’enquête permettra de découvrir de bonnes pratiques et d’échanger des trucs », de commenter le représentant de la Table des responsables de la formation aux adultes et de la formation professionnelle au Québec, Michel Laurendeau. L’enquête a aussi impliqué les commissions scolaires des Mille-Îles (semi-urbain) et Marguerite-Bourgeois (urbain), ainsi que la Fondation des régions européennes pour la recherche en éducation et en formation. Des recherches parallèles ont ainsi été menées pour mettre en commun les résultats obtenus. Un modèle conjoint pourrait être développé, mis à l’essai, documenté, puis adapté à l’ensemble des milieux d’éducation et de formation, ici comme en Europe.

    Pour le représentant de la délégation européenne (cinq pays) présente à Pohénégamook, Joël Bonamy, « il ne faut pas parler de décrochage scolaire mais de raccrochage. C’est aussi normal qu’il y ait des transitions vers le raccrochage scolaire. »

    « Cette démarche est très stimulante, d’autant plus que l’on sait qu’elle peut avoir des impacts durables chez nous et ailleurs. Pour nous, cela représente une reconnaissance des efforts que nous mettons à convaincre les jeunes de notre territoire à raccrocher en leur offrant diverses options de formation. Nos ressources y travaillent activement depuis plusieurs années avec les partenaires du Témiscouata et des Basques. C’est encourageant d’apprendre que ce que nous faisons est reconnu et peut servir de modèle. Si nos initiatives ont une incidence sur les modèles éducatifs traditionnels, nous en serons très heureux. Ce qui est clair, c’est que les résultats de l’enquête peuvent révolutionner les pratiques en éducation et que nous y aurons contribué, ici en région », de conclure Bernard D’Amours.

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