Un début de saison dans la moyenne
Rivière-du-Loup – Avec 15 incendies et 27 hectares de forêt détruits par le feu, le printemps 2009 peut sembler passablement actif en termes de protection des forêts au Bas St Laurent et en Gaspésie. Pourtant, ces chiffres se rapprochent de la moyenne (1999 à 2008), qui rapporte 9 foyers et une perte de 23 hectares.
En fait, ce sont les 6 dernières années qui ont démarré avec une douceur remarquable dans la région. Il faut donc remonter à 2002 (13 feux; 151 ha) et 1999 (16 feux; 55 ha) pour retrouver des bilans comparables.
Lisez le texte sur l'incendie de forêt à Saint-Bruno le 21 mai 2009.
Même si 15 incendies ont éclaté dans la région, soulignons que les résidents, amateurs de plein air et travailleurs forestiers obtiennent une très bonne note en matière de prévention. Pourquoi? Fait inusité, 10 de ceux-ci ont été provoqués par le bris de fils électriques (causes diverses), lors de journées où les bourrasques de vent atteignaient 50 à 70 km/h.
Le temps chaud et ensoleillé n’a pas été généralisé à l’ensemble du mois de mai dans la région, bien que dame Nature y ait été un peu plus clémente qu’ailleurs. Ce bilan témoigne des fluctuations marquées du danger d’incendie au printemps. Comme les appels à la prudence lancés par la SOPFEU le martèlent, avant que la nouvelle végétation soit abondante, l’herbe sèche, les feuilles mortes et les broussailles qui recouvrent le sol deviennent rapidement inflammables, sous l’effet du soleil et du vent.
Au Québec
Au Québec, on dénombre 197 feux et une perte de 292 hectares. Plus de la moitié de ces foyers a été amorcée par des résidants qui, le plus souvent, ont perdu le contrôle d’un brûlage d’herbe ou de rebuts. La moyenne des 10 dernières années rapporte 251 incendies et des dommages excédant 40 000 hectares.
Une habitude gagnante
En matière d’incendie de forêt, un mythe persiste toujours : « C’est la foudre qui allume la majorité des incendies ». Cette croyance n’est pas fondée, puisque 70 % des incendies sont occasionnés par les activités humaines, ne laissant que 30 % à la foudre.
La SOPFEU invite donc les amateurs de plein air à adopter une habitude gagnante, avant de se rendre en forêt. Elle consiste à s’informer du danger d’incendie et des mesures préventives en vigueur, le cas échéant. Pour ce faire, faites un saut au www.sopfeu.qc.ca.
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