Jimmy Gagnon se relève
• Pohénégamook • Le 3 juin dernier, vers 9 h 30 sur le rang Notre-Dame à Pohénégamook (secteur de Sully), Jimmy Gagnon a perdu le contrôle de sa Pontiac Grand AM. Vitesse aidant, l’impact a été violent. La voiture termine sa course dans le fossé, sur le toit et le jeune adolescent, seul à bord du véhicule, gît par terre, inanimé. Aujourd’hui, son père Robert Gagnon brise le silence afin de raconter l’histoire de courage de ce jeune homme, qui lutte encore pour surmonter ses blessures et reprendre une vie normale.
Le 3 juin dernier, Jimmy emprunte le rang Notre-Dame à la recherche d’un coin de pêche. Son auto n’étant pas disponible, il prend celle de sa mère. Une bosse le surprend et c’est l’accident. Au moment de l’incident, M. Gagnon se trouvait au magasin Canadian Tire de Rivière-du-Loup.
L’état de son fils est considéré critique et l’adolescent est rapidement conduit au Centre hospitalier régional du Grand-Portage. « Il n’y a fait que passer, il a été transféré d’urgence à Québec. On ne pensait pas qu’il passerait au travers. Les médecins lui ont posé deux canots à la tête pour avoir un drain.
« Comme les témoins l’ont dit, le chemin n’est pas beau. Jimmy a été surpris par une bosse et a perdu le contrôle de l’auto. Il a été déporté dans l’autre voie et a voulu éviter deux personnes sur bord de la route. Il a tourné trop rapidement le volant pour la droite et a heurté une grosse pierre dans le fossé », raconte le père de l’adolescent. La voiture s’est alors soulevée pour venir heurter, à quelques pieds du sol, un poteau électrique qu’elle a cassé en deux.
Jimmy souffre alors de nombreuses blessures internes, dont un traumatisme crânien qualifié de « sévère ». Pour sa mère, Linda Dion, ses frères Jonathan et Éric et son père Robert, l’univers de cette famille sans histoire bascule. « Du jour au lendemain, notre vie a changé. Nous ne sommes plus jamais à la maison, mais à ses côtés. Aujourd’hui (mardi 28 juillet), c’est une des premières journées que je suis à la maison depuis l’accident. Sa mère et moi sommes toujours à Québec avec lui », raconte M. Gagnon. Aussi bien dire que le département des traumas et de rééducation, il connaît.
ÉVEIL
Aujourd’hui, Jimmy ne se rappelle pas avoir frappé le poteau. « Quand il s’est réveillé pour la première fois, c’était le 21 juin, le jour de la fête des Pères. Il a ouvert les yeux et a dit « Pa, Robert! », quel beau cadeau ç’a été », raconte avec émotion Robert Gagnon.
Avec courage et détermination, Jimmy Gagnon se remet de ses blessures.
Photo : Courtoisie
COURAGE
Depuis le 30 juin, Jimmy poursuit sa réadaptation à Québec au Centre Cardinal Villeneuve, où il récupère bien. Si Jimmy est encore loin d’être en mesure de disputer une partie de volleyball, il a néanmoins remporté une victoire importante : il marche. « Il a réussi à aller chercher toutes ses fonctions, mains, bras et jambes. Il a eu une greffe de la cuisse. C’est son côté gauche qui a été le plus blessé et il doit encore y travailler. C’est un battant, ce qu’une autre personne fait en un an, il va passer au travers en trois mois », précise M. Gagnon.
REMERCIEMENTS
Ce n’est pas seulement pour raconter le courage et la détermination dont fait preuve son fils que Robert Gagnon témoigne aujourd’hui. C’est aussi pour remercier tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont apporté aide, soutien et réconfort à Jimmy et sa famille.
« Les 17, 18 et 19 juillet, Jimmy a été autorisé à séjourner un week-end à la maison. Il y a retrouvé sa famille, une cinquantaine d’amis et beaucoup d’amour. Ça lui a fait tellement de bien, c’était comme une thérapie. Nous avons retrouvé notre fils, son sens de l’humour, son franc-parler », nous dit son père. « Il avait hâte de revoir son employeur, Christian Ouellet », ajoute-t-il.
« Nous tenons aujourd’hui à remercier tout le personnel médical et infirmier qui ont pris soin de Jimmy, notamment le Dr. Billy Levasseur de l’Enfant-Jésus de Québec et qui est natif de Pohénégamook. Médecins, infirmières, ambulanciers, nous tenons à vous remercier. Merci à tous ceux qui nous ont offert de l’aide, des encouragements, de l’argent », souligne M. Gagnon.
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