Rivière-du-Loup - Rivière-du-Loup brûle. Si le terme est peut-être un peu fort, il est toutefois permis de croire qu’un incendiaire s’en donne à cœur joie en mettant le feu à des véhicules dans la ville. L’hypothèse semble se confirmer alors que dans la nuit de vendredi à samedi trois autres véhicules ont été incendiés en moins de 35 minutes.

Le modus operandi, que le Service de la sécurité publique refuse de confirmer, est connu : le cocktail Molotov. Trois feux, aux trois extrémités de la ville. Depuis le 31 juillet, ce sont cinq véhicules et un cabanon qui ont été visés par un ou des  incendiaires.

C’est à 2 h 39 que la centrale d’appels a reçu un premier appel concernant un véhicule en feu. Ce dernier était situé sur la rue Léveillé dans le Parc Cartier. Quelques minutes plus tard, un autre appel : une voiture est la proie des flammes sur la rue Fraserville (quartier Saint-François). À 3 h 12, la centrale reçoit un troisième appel concernant un autre véhicule qui brûle, cette fois-ci à l’est de la ville, sur la rue des Cônes.

Trois véhicules incendiés en à peine plus de trente minutes ont donné fort à faire aux services d’urgence de la ville.
Photo : Jean Soucy

Les véhicules sont des pertes totales. « Le nombre de feux, le délai entre eux et la façon de faire du ou des incendiaires font en sorte que nous relions ces crimes. Heureusement, personne n’a été blessé, mais ce type d’incendie représente un risque dangereux de voir les flammes se propager aux bâtiments adjacents », raconte l’agente en relation communautaire du Service de la sécurité publique, Johanne Levasseur.

Lundi en après-midi, la Ville de Rivière-du-Loup a annoncé que la responsabilité des dossiers concernant les incendies criminels était transférée à la Sureté du Québec, plus précisément au Bureau régional des enquêtes de Rimouski (BRE). D’ailleurs, au moment des incendies, le Service de la sécurité publique avait déjà fait appel aux enquêteurs du Service de l'identité judiciaire de la Sûreté du Québec.

Les policiers invitent tout citoyen possédant de l’information reliée à l’un de ces crimes à communiquer avec eux en téléphonant au 418 862-6303 ou à la ligne INFO-CRIME au 1 800 711-1800. Comme toujours, l’information sera traitée de façon confidentielle.