Un mauvais souvenir détruit
Rivière-du-Loup • La maison située sur la rue Frontenac et qui a été ravagée par un terrible incendie ayant coûté la vie à Pier-Luc Desjardins, le dimanche 19 juillet dernier, a finalement été détruite ce mercredi. Présence morbide dans le paysage louperivois, elle a été complètement rasée vers 13 h 30.
Les travaux de nettoyage auront lieu jusqu’à vendredi, mais le début des travaux de la construction du nouveau bâtiment est prévu pour lundi. Le propriétaire, Stéphane Ouellet, entend y bâtir un nouvel immeuble à logements. Toutefois, ce dernier aura des dimensions plus modestes que celui qui vient d’être rasé puisqu’il occupera la moitié de sa superficie.
« Il fera 20 pieds par 35 pieds et comptera trois logements. Il y aura trois appartements de type 4 ½, soit un par étage (sous-sol inclus) », explique M. Ouellet. Un choix qui s’explique en raison du zonage dans le secteur 7RB limitant la construction au multilogement (de trois ou quatre logements) et à de l’habitation collective.
La directrice du Service de l’urbanisme et du développement, Myriam Marquis, explique : « Ce qui limite le nombre d’appartements ou de chambres, c’est la dimension du terrain. Du point de vue de l’implantation, les bâtiments doivent être à trois mètres, la marge arrière doit être de six mètres. Nous avons donc déterminé une aire de construction possible à cet endroit ». Avec la destruction du bâtiment, il y a perte du droit acquis et la nouvelle bâtisse se devait de respecter la réglementation en vigueur.
ENQUÊTE
Nombreux ont été à critiquer le délai nécessaire à la démolition de l’immeuble. Il faut cependant savoir que l’enquête concernant l’incendie n’est toujours pas complétée. D’ailleurs, le Service incendie de Rivière-du-Loup s’y est rendu une dernière fois le lundi 28 septembre. « La SQ y est aussi venue la semaine précédente », ajoute M. Ouellet.
De son côté, la Sûreté du Québec est toujours en attente du rapport d’autopsie. « C’est à ce moment que nous pourrons clore le dossier. Un spécialiste, un ingénieur spécialisé en électricité, s’est aussi rendu sur les lieux », raconte le relationniste de la Sûreté du Québec, Claude Ross. L’hypothèse d’un incendie de nature électrique semble donc se confirmer. Surtout que la SQ souligne n’avoir prélevé aucun élément criminel sur les lieux du drame.
À ceux qui lui ont reproché le manque d’appareils de détections d’incendie dans l’immeuble, M. Ouellet répond : « Si je n’avais pas été en règle, mes assurances ne m’auraient pas assuré. À la suite de l’incendie, ils ont effectué une vérification, ils ont noté des avertisseurs et des extincteurs dans tous les logements. Malheureusement, un seul dans les cinq avait des batteries ».
4 commentaires