Accident mortel impliquant une ambulance : Le coroner rend sa conclusion
Rivière-du-Loup • « Dans le cas de monsieur Raymond Lévesque, je conclus à une mort violente, de nature accidentelle. » Voilà la conclusion à laquelle est arrivé le coroner, le Dr. Pierre C. Samson, dans le cas de l’accident mortel survenu à Rivière-du-Loup en décembre dernier, rapport dont Info-Dimanche a obtenu copie. Toutes présomptions de négligence ou de manquement au code de la sécurité routière sont ainsi dissipées.
Le mardi 30 décembre 2008, vers 16 h 10, M. Lévesque, âgé de 73 ans, se trouve au volant d’une Hyundai Elantra 1997 et circule sur la rue Pouliot, en direction sud. Rendu à l’intersection de la rue Saint-Elzéar, il effectue son arrêt obligatoire. Il repart face à une pente ascendante et sur une chaussée rendue glissante par une précipitation de neige qui a eu lieu plutôt dans la journée.
À vitesse réduite, il se retrouve au milieu de l’intersection lorsqu’il est heurté de plein fouet par une ambulance de la Coopérative des paramédics du Grand-Portage qui circule alors en mode d’urgence. L’impact lui sera fatal et son décès sera constaté à 17 h au Centre hospitalier régional du Grand-Portage.
RAPPORT
Le rapport du coroner Samson établit que la vitesse de l’ambulance de type « Mirage » se situe entre 28 et 39 km/h, tel qu’établi par l’ordinateur de bord de l’ambulance. M. Lévesque serait décédé d'un choc cardiogénique en réaction immédiate à l’impact ou encore à un arrachement traumatique présumé de l'aorte thoracique découlant de la force de l'impact causant une hémorragie massive et rapide.
Dans sa conclusion, le coroner soutient que plusieurs facteurs imprévisibles ont contribué au caractère accidentel du décès de M. Lévesque. La chaussée glissante due à une récente précipitation de neige est notamment mentionnée. Le rapport d’investigation fait aussi état que la voiture de la victime s'est engagée dans l'intersection durant l'approche sonore de l'ambulance ce qui peut suggérer de la part de M. Lévesque une perte relative de visibilité possiblement due en raison des obstacles présents (banc de neige).
La possibilité que M. Lévesque n’ait pas entendu les sons de la sirène activée manuellement par le conducteur de l'ambulance n’est pas écartée. Rappelons que ce dernier souffrait de surdité. Toutefois, dans son analyse, le coroner présume du bon fonctionnement de la prothèse auditive.
« L’ensemble de ces circonstances contribue alors à expliquer le contexte strictement accidentel entourant le décès de monsieur Raymond Lévesque », conclut le coroner Samson. Rappelons qu’en mars dernier, le bureau des procureurs en poursuites criminelles et pénales avait décidé de ne porter aucune accusation contre le conducteur de l’ambulance, un paramédic d’expérience.
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