Rivière-du-Loup • De la grande visite accompagnait le candidat libéral Marcel Catellier vendredi dernier à Rivière-du-Loup. En effet, le député du Parti libéral du Canada dans la circonscription de Bourassa, Denis Coderre, était présent afin de lui prêter main forte en vue de l’élection partielle du 9 novembre. Quelques semaines après avoir démissionné de son rôle de lieutenant politique pour le PLC au Québec, force est de constater que M. Coderre n’a rien perdu de sa fougue.

Le flamboyant député libéral ne s’est pas fait prier pour littéralement tirer à boulets rouges sur le Bloc québécois et les conservateurs, allant même jusqu’à affirmer que le ministre d’État de Développement économique Canada, Denis Lebel, avait menti. C’est que dans une lettre envoyée aux médias concernant l’épineux dossier de la crise forestière, le ministre Lebel avance que depuis 20 mois, près de 16 milliards ont déjà été consentis à 446 entreprises forestières québécoises.

Lorsque questionné sur ces affirmations, Denis Coderre ne s’est pas gêné. « Il a menti! Il a menti, le gouvernement fédéral n’a pas fait de garantie de prêt. Allez voir l’Association des industries forestières, allez parler à M. (Guy) Chevrette. La personne qui a fait provoquer des choses et je vais le saluer, c’est Claude Béchard. (…) Eux autres (les conservateurs) ils mélangent Exportation et Développement Canada (DEC), allez voir la réalité sur le terrain, c’est que ça crève de faim », a rétorqué le député.

Denis Coderre soutient que le Québec ne se reconnaît pas dans le Parti conservateur. Un parti où son chef, dit-il, préfère suivre les nouvelles américaines que canadiennes. Quant au Bloc québécois, bon joueur, il lui reconnaît sa légitimité, avant d’ajouter « il (le Bloc) est peut-être légitime, seulement, il n’est pas pertinent ». Il reproche aussi au parti de Gilles Duceppe d’avoir provoqué l’élection partielle de par ses ambitions à voir Paul Crête siéger à l’Assemblée nationale. Concernant le NPD, Denis Coderre aura été succinct. « Le NPD? Le NPD n’a rien fait ».

MARCEL CATELLIER
Si le député libéral n’a pas mâché ses mots quand est venu le temps de parler de ses adversaires, il en a eu, on s’en doute, d’excellents mots pour Marcel Catellier. « Tout comme moi, Marcel n'a pas peur de dire ce qu'il pense, ce n’est pas un gars de cassette. C’est quelqu’un qui sera un extraordinaire représentant de la population de la circonscription. Les gens ont besoin de cette alternative à l’opposition perpétuelle », a-t-il souligné.

Il a rappelé la longue expérience du monde municipal de M. Catellier, « On a besoin de quelqu’un qui comprend les travailleurs, qui comprend les régions, le développement régional. Lui, il a travaillé au développement régional, il connaît ça », a souligné le politicien. « On a besoin d’une voix forte. Il y a des enjeux importants et nous avons besoin d’augmenter notre équipe. Avec Michael Ignatieff, nous présenterons une équipe à laquelle les Québécois pourront s’identifier », a conclu M. Coderre.

De son côté, M. Catellier a souligné qu’il entendait mener une fin de campagne dynamique et que s’il y a des pentes à monter, rien n’est impossible. Il a ensuite mis l’emphase sur l’inaction du gouvernement en matière de foresterie. Il a cité en exemple les municipalités mono-industrielles vivant de la transformation du bois.
« Lac Frontière, une municipalité de 165 personnes, près de Montmagny, a perdu son entreprise de séchage de bois, 42 employés dont 35 de la municipalité. Imaginez, 35 emplois pour une municipalité de 165 de population. Si on transpose ça à Montréal, c’est comme si on perdait 400 000 emplois. Là, des cortèges de limousines de ministres on en aurait vu, mais ici on n’en a pas vu. Ce n’est pas une préoccupation du gouvernement Harper », a raconté. M. Catellier.