Faire de la valorisation de la formation professionnelle et technique une priorité
Rivière-du-Loup • Des acteurs de tous les milieux s’unissent pour valoriser la formation professionnelle et technique. L’idée est simple, il faut s’outiller pour répondre aux besoins de main-d’œuvre qui s’accentuent en région.
Voilà les grandes lignes d’une conférence tenue ce lundi chez Premier Tech visant le lancement officiel d’une stratégie triennale de valorisation de la formation professionnelle et technique (FPT) adoptée par la Table Éducation Interordres, région Bas-Saint-Laurent. Sous le thème « Une bonne tête ne manque jamais de chapeau », la présidence d’honneur de cet important exercice a été confiée au président de la Conférence régionale des ÉluEs du Bas-Saint-Laurent et préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé.
Ce chantier unique au Québec rassemble et mobilise donc l’ensemble des partenaires oeuvrant au développement éducatif et socioéconomique du territoire bas-laurentien autour d’une vision commune et partagée de la valeur de la FPT. Cette option permet de mettre en œuvre un plan d’action triennal. « Ça rassemble les intervenants de tous les horizons, a précisé le directeur général de la Commission scolaire Kamouraska/Rivière-du-Loup, Yvan Tardif. La différence c’est que le gouvernement du Québec a imposé la Table Éducation Interordres. Il a dit mettez-vous ensemble pour développer votre région et avoir une meilleure connaissance de ce qui s’en vient. » Tous les acteurs présents lors de cette conférence s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un immense défi d’assurer un renouvellement de main-d’œuvre et de répondre aux besoins des entreprises et que le monde de l’éducation ne peut y répondre seul. Ensemble, les partenaires viseront donc à diminuer les préjugés en ce qui a trait à la FPT et à interpeller les jeunes et les adultes de différentes façons afin de mieux les outiller pour faire face à l’avenir. Il en va du développement économique de la région.
POSTES À COMBLER
Selon les données fournies lors de ce lancement, d’ici 2010, le Bas-Saint-Laurent devra combler 4 300 postes. Ces postes seront disponibles en raison de la croissance économique et du remplacement de la main-d’œuvre suite notamment aux départs à la retraite. Cette perspective entraîne un défi de taille. Le plan d’action vise notamment à rejoindre près de 35 000 personnes dont 2 000 personnes des réseaux de l’éducation et de l’aide à l’emploi, 6 000 employés-parents par l’entremise d’entreprises sélectionnées et 25 000 parents via leurs jeunes du secondaire 3, 4 et 5 et du collégial première année.
De plus, la stratégie prévoit créer un fonds régional, à partir de 2010-2011, pour soutenir la valorisation de la formation professionnelle et technique avec l’objectif d’impliquer une trentaine d’entreprises pour un investissement annuel de 60 000 $.
On espère ainsi que cette grande opération devrait contribuer à augmenter le nombre d’inscriptions dans les programmes offerts par les établissements d’enseignement du Bas-Saint-Laurent.
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