La saison des sucres de 2010 ne passera pas à l’histoire
Si on fait un portrait des quatre dernières saisons, incluant celle de 2010, force est d’admettre que le tableau n’est guère reluisant pour les acériculteurs de la région pour cette période, mis à part la saison 2009 qui fut exceptionnelle.
Mais à qui en attribuer la faute si ce n’est à dame Nature elle-même, car il est certain que les acériculteurs mettent tous les efforts voulus afin de maximiser le rendement de leurs installations, compte tenu de leurs investissements financiers.
Lundi matin, la présidente du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Sylvie Laliberté, disait ne pas être en mesure de livrer toutes les données ou statistiques d’une saison ponctuée par le temps doux et une coulée hâtive.
Fort heureusement pour les producteurs qu’elle représente auprès de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, la température plus froide annoncée pour la semaine en cours devrait permettre à bon nombre d’acériculteurs d’augmenter un tant soit peu leur production et de terminer la saison 2010 sur une note un peu plus positive, indiquait-elle.
En 2009, la récolte moyenne à l’entaille fut de 2,8 livres de sirop, ce qui s’avérait exceptionnel, après deux années désastreuses où la production avait chuté à 1,6 livre en 2008 en raison d’une neige trop abondante dans les érablières, ce qui occasionna une entrave majeure aux opérations, et à 1,1 livre en 2007 lors d’un printemps trop froid qui empêchait le dégel.
« La récolte de 2010 devrait s’approcher du 2 livres à l’entaille pour certains producteurs mais dans l’ensemble, elle devrait stagner à 1,8 livre, estime Mme Laliberté. Même si la coulée de sève a débuté plus tôt (fin février), ça n’a pas pour autant augmenté les volumes de production sauf peut-être chez certains gros producteurs de la zone du Témiscouata. »
Mais elle ajoute que le Québec dans son ensemble vit la même situation qu’au Bas-Saint-Laurent. On estime que la récolte québécoise de sirop d’érable sera de 75 à 80 millions de livres en 2010, soit à un peu plus de 70 % de la récolte de 2009 qui avait atteint les 109 millions de livres. Le Bas-Saint-Laurent / Gaspésie avait récolté 22 millions de livres en 2009.
L'acériculture dans le Bas-Saint-Laurent / Gaspésie
Le Bas-Saint-Laurent / Gaspésie est la deuxième région productrice de sirop d'érable en importance au Québec, derrière la région Chaudière-Appalaches. L'acériculture y représente 8 % des recettes agricoles derrière la production laitière (52 %). En 2010, près de 600 acériculteurs détenaient un droit de produire émis par la FPAQ.
La majorité de la production sur le territoire du syndicat régional est vendue sous forme de sirop en vrac. Plusieurs entreprises transforment une partie de leur sirop pour le marché local. Près de 40 entreprises transforment de façon plus soutenue et font de la vente au détail.
Commentaires