Il pratique l’escalade... dans son grenier!
Rivière-du-Loup – Yvan L’Heureux fait partie des extrémistes. Un pur! Il n’est jamais passionné à moitié. Il s’est notamment rendu jusqu’en Chine pour parfaire ses connaissances en arts martiaux et en acupuncture. Il le prouve encore une fois avec l’escalade, une autre de ses passions, en aménageant des murs d’escalade… dans son grenier!
Yvan L’Heureux peut ainsi pratiquer ce sport extrême à la maison lorsque la température ne lui permet pas d’être à l’extérieur. Et attention à ceux qui auront le réflexe de croire que c’est un jeu d’enfants! Une demi-heure d’escalade, c’est au moins deux heures de gym! « C’est un méchant entraînement » souligne le principal intéressé. J’approuve pour l’avoir essayé quelques minutes.
Lors de notre rencontre, je constate rapidement qu’il est d’une habileté impressionnante. En moins de deux, il se trouve suspendu au-dessus de ma tête, et ce, seulement grâce à la force de ses doigts. Il faut dire qu’il est un adepte de l’escalade depuis plusieurs années et il ne compte plus ses heures de pratique. Bien plus depuis trois ans, soit depuis cet aménagement dans son grenier. En fait, cette idée lui est venue au beau milieu de la nuit.
Rapidement, avec l’aide de son père qui est ingénieur et son frère un soudeur-machiniste, il a analysé cette folie et il a mis à exécution son plan en défonçant le mur extérieur de sa maison. Il n’y a rien à son épreuve. En moins de deux, ils ont aménagé une pièce de 12 pieds par 14 pieds avec des murs horizontaux et inclinés en angle de 25 et 50 degrés. Tout a été pensé.
Seul ou avec ses amis, Yvan peut s’y évader des heures durant à se donner des défis ou à améliorer sa technique. « Le temps passe c’est fou, raconte au journal Yvan L’Heureux. On ne voit pas le temps passer quand on s’entraîne. On crée des problèmes, on se donne des challenges, on pratique différents concepts. Résoudre un problème peut prendre de 30 à 45 minutes. »
Sur les murs, on retrouve une multitude de prises de diverses compagnies, tant pour les débutants que les experts. Pour Yvan, c’est comme un gros bloc Lego que tu peux défaire et refaire et dans l’angle que tu veux. La diversité est au rendez-vous. Le sol est pour sa part recouvert de gros matelas épais pour amortir le choc en cas de chute, bref tout a été scrupuleusement analysé afin que ce soit sécuritaire. On est perfectionniste ou on ne l’est pas et Yvan L’Heureux, il l’est. En ce qui a trait au degré de difficulté, selon lui, cela dépend de ce que tu fais. Le but étant de simuler le plus possible l’escalade grandeur nature.
SAINT-ANDRÉ
Saint-André demeure le lieu privilégié où Yvan L’Heureux peut pratiquer l’escalade avec des amis. Pour lui, il s’agit du plus beau site au Québec. « C’est le plus beau "spot", se plait-il à répéter. Pour la beauté des paysages, la diversité des niveaux de difficulté, la qualité de la roche. Elle n’est pas dangereuse. De plus, Saint-André est l’un des sites les plus sécuritaires. »
D’autre part, Yvan pratique aussi depuis trois ans l’escalade de glace, qui est plus physique. L’escalade de roche étant plus technique. Entre les saisons, il garde la forme dans son grenier et son apparence nous convainc à le croire. Il n’a pas une livre en trop! « Dix livres de trop, c’est dix livres de plus sur le bout de tes doigts » dit-il en souriant.
Notre passionné fait donc de l’escalade davantage pour son plaisir et pour garder la forme tout en restant conscient que c’est un sport dangereux et risqué. Il l’a d’ailleurs appris à ses dépens en 2005 alors qu’il s’est gravement blessé. Tout cela est derrière lui davantage depuis qu’il fait beau. Sa première sortie a eu lieu le 16 mars. Cet été, il aura le bonheur de faire de l’escalade en Provence avec sa conjointe et son fils, qui n’a pas encore un an! Ça promet.
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