Le TRIP se poursuit pour les travailleurs de rues
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« Nous ne sommes pas la police », lance d’entrée de jeu l’un des travailleurs de rues, Tommy Pelletier. La différence est importante. Les jeunes ont besoin de parler, que ce soit d’ordre sexuel, de consommation d’alcool ou de drogues, de violences conjugales, de leurs préoccupations… c’est là le quotidien de ces travailleurs de rues. Un travail qui s’effectue en toute confidentialité.
« Les travailleurs d’ici on fait un excellent travail, surtout qu’il y a plus de jeunes marginalisés », souligne Pascal Morin, l’un des deux travailleurs de rues permanents de la MRC. Celui qui se voit plus comme un ange gardien rappelle qu’il n’est toutefois pas un tuteur. « Nous ne sommes pas là pour les empêcher de se péter la gueule, mais nous sommes là pour les aider à se relever », souligne le jeune homme.
Pour Tommy Pelletier, c’est l’occasion d’aller au-delà de son propre bagage d’expérience. « Je vois ça comme un défi. C’est l’occasion de voir ce qu’on peut faire comme différence », commente le jeune homme.
Quant à Marjorie Poirier, c’est le sentiment de faire la différence qui l’anime. « En plus d’être une belle expérience pour découvrir la région, notre rôle est important. On assure un suivi auprès des jeunes, on réfère aux bonnes ressources, on fait une différence. C’est vraiment un projet bénéfique », raconte-t-elle.
Quant à Christine Potvin, de retour pour une deuxième année, c’est le côté gratifiant qu’elle a davantage retenu. « Quand je suis revenue, ils sont venus me voir pour me dire qu’ils s’étaient ennuyés de moi. Moi aussi je m’étais ennuyée d’eux autres. Quand on commence un tel programme, c’est difficile d’arrêter », raconte la jeune femme.
Pour Simon Fournier, il s’agit d’un retour après trois ans. « Je reviens pour remplacer Lise Bérubé qui est en congé de maternité. C’est un projet qui me passionne toujours. Je suis un intervenant qui aime aller sur le terrain se mettre le nez dans le trafic », raconte-t-il.
Ces cinq travailleurs de rues s’adressent donc à une clientèle âgée de 12 à 30 ans. Ils sont présents le soir, du mardi au samedi, mais ils sont toutefois disponibles en tout temps. Ils ne jugent pas, ils représentent et supportent les 12-30 ans dans leur milieu, leur quotidien.
Ils sont aussi appelés à gérer certaines situations de crise comme un cas de violence conjugale ou plus récemment, un cas d’itinérance. « Nous avons accompagné la personne vers les bonnes ressources, l’aider à se trouver un appartement », explique Simon. Et où trouve-t-on ces fameux travailleurs de rues? Partout dans la MRC, dans l’habitat naturel des jeunes 12-30 ans, soit les bois, centres-villes, arénas, parcs, maison des jeunes, etc.
T.R.I.P.
C’est le programme de Travail de Rue avec Intervention Préventive (T.R.I.P.) qui permet à à la MRC de Rivière-du-Loup d’embaucher deux travailleurs de rues permanents. Avec le programme T.R.I.P., le nombre d’interventions des travailleurs de rues a pratiquement doublé. Une statistique qui démontre bien l’impact et l’importance d’un tel programme. Pour la période estivale, trois autres travailleurs de rues se sont joints à l’équipe permanente.
COORDONNÉES
Vous êtes un jeune de 12 à 30 ans et vous aimeriez parler de votre situation? Vous pouvez joindre les travailleurs de rue directement en composant pour Simon, le 418 714-4286 ou pour Pascal, le 418 714-4287.
Vous pouvez aussi contacter les maisons de jeunes dont l’Entre-Jeunes (RDL) au 418 867-2651, l’A-MA-ZONE (Saint-Cyprien) au 418 963-1972, le Centre-Jeunes de Cacouna au 418 867-4093 ou le Centre-Jeunes de Saint-Épiphane au 418 862-7085. Pour plus d’informations, visitez le www.entre-jeunes.com/t.r.i.p.html.
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