Construction : Saint-Médard veut changer les règles
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La municipalité de 242 résidents, dans Les Basques, souhaite construire un nouvel édifice qui abriterait les bureaux municipaux ainsi que la bibliothèque municipale, actuellement logés dans l'ancienne école, achetée fin 2010 à la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs pour la somme symbolique de 1 $.
Entretien onéreux
« L'entretien de l'école est trop coûteux. C'est la raison pour laquelle on regarde pour contruire une nouvelle bâtisse de plein pied, avec des espaces pour les bureaux et la bilbiothèque », relate la mairesse Marise Labrie (photo).
Selon un entrepreneur local, cette nouvelle construction, sise sur le même terrain, coûterait à la municipalité la somme de 150 000 $ environ.
« Au ministère, selon les normes en vigueur, pour avoir droit aux subventions (90 % pour la bibliothéque et 70 % pour l'édifice municipal), il faut passer par des architectes et des ingénieurs », explique-t-elle.
Au triple du coût
Le hic, c'est que ce faisant, le coût du projet triple. « L'évaluation d'un architecte de la région est à 500 000 $ pour le même édifice, s'indigne Marise Labrie. Pourtant, ce sont les mêmes matériaux, la même structure... Ça donne quoi au bout? On va tout de même le payer, le 150 000 $. »
C'est là l'une des raisons pour laquelle les élus de Saint-Médard souhaitent qu'une commission d'enquête ait lieu sur l'industrie de la construction. Afin notamment d'examiner les normes en vigueur qui gonflent le coût des projets, tels celui de Saint-Médard. D'autres municipalités ont emboîté le pas à Saint-Médard dans cette démarche, dont Saint-Mathieu, Saint-Hubert, Sainte-Françoise, Saint-Guy et Saint-Jean-de-Dieu.
« Prudence » - Jean D'Amour
Le député de Rivière-du-Loup, Jean D'Amour, appelle pour sa part à la prudence dans ce genre de dossier.
« Pour 150 000 $ aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a? Si vous magasinez, vous verrez que le coût d'un bungalow tout simple, le sous-sol non fini, avoisine les 150 000$, illustre le député. Je suis convaincu qu'il existe d'autres options pour Saint-Médard. On peut consulter d'autres architectes par exemple (...) il y a forcément un entre deux. »
L'ancien maire de Rivière-du-Loup ajoute que la municipalité de Saint-Médard et sa mairesse Marise Labrie bénéficient de tout son appui. Il conclut en indiquant que les règles de la Régie du bâtiment existent pour une raison et que lorsqu'une municipalité investit, elle doit penser au long terme et faire très attention.
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