Des marraines de guerre au Kamouraska
Saint-Denis – Officier retraité du Royal 22e régiment et vétéran de la guerre en Corée, M. André Therrien (MC.CSTJ.CD), a sollicité des femmes pour agir comme marraines de guerre auprès de soldats en mission en Afghanistan. La réponse a été des plus positives.
« Nous avons à ce jour 38 parrains et marraines de guerre et nous comptons monter ces effectifs à 50 d’ici la fin janvier », a mentionné M. Therrien. Ce dernier souligne que d’après le Petit Larousse, une marraine de guerre est une « dame servant de correspondante à un soldat pendant la guerre. » Leur action remonterait à la Première Guerre mondiale en 1914-1918, dit-il.
Les marraines sont issues du Cercle des fermières, de l’âge d’or et du groupe d’activités physiques de Saint-Denis, souligne M. Therrien. L’une des marraines enseigne à l’école Chapais. Elle a sensibilisé ses élèves à la cause. Ils participeront à l’envoi de lettres et de colis.
Outre Saint-Denis, les marraines proviennent de Rivière-du-Loup, Lévis, Québec, Montréal, Montmagny, Kuujjuaq, Sorel et Pierreville.
Les enseignantes Hélène Bérubé et Sylvie Picard ont sensibilisé leurs élèves.
Accueil enthousiaste
Selon M. Therrien, le projet a été accueilli avec enthousiasme et déjà plusieurs lettres et colis ont été mis à la poste. L’instigateur souligne la participation logistique de l’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazarre de Jérusalem, Commanderie de Québec.
« Il est évident que le soutien moral et psychologique est d’une grande importance pour les militaires. Pour plusieurs, c’est une 1re mission en terre étrangère », dit André Therrien. Ce dernier ajoute qu’ils doivent « combattre l’insécurité, l’incertitude, l’insurrection et avoir un courage exemplaire face à l’ennemi. »
Des élèves de l’école de Saint-Denis participent au projet.
M. Therrien croit que ces correspondances leur permettent de trouver « un sentiment de fierté et d’honneur d’être nos ambassadeurs et par conséquent un soutien de courage pour leur mission. » Les soldats, ajoute le militaire à la retraite, « sentent qu’ils ne sont pas laissés à eux-mêmes, seuls dans cet univers de combat soutenu. »
Mère d’une des marraines de guerre, Mme Marie-Louise Aubin, décédée, a écrit à un soldat durant la Guerre 1939-1945. Après la Guerre, ce soldat lui a écrit : « vos lettres m’ont réconforté pour rester en vie, madame Aubin. » Celle-ci s’est confiée à ses enfants à ce sujet de nombreuses années plus tard.
Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com
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