Les pieds dans le vide au parc des Chutes
Un défi auquel ne s'est pas soustrait le groupe de sauvetage technique vertical (équipe 400) du Service incendie de Rivière-du-Loup, non pas pour la grimper, mais la descendre, et en tyrolienne par-dessus le marché!

Après une courte pratique en caserne, les hommes du groupe 400 se sont présentés en haut de la falaise du parc des Chutes. Un obstacle se dressait devant eux, la rivière. Pour installer la tyrolienne, un pompier a lancé une balle de baseball à laquelle était rattachée une fine corde. De l'autre côté de la rivière, un second pompier n'a eu qu'à ramener la corde elle-même attachée à une plus grosse. La Tyrolienne a été ancrée à l'unité de sauvetage du Service incendie.

Pour le pompier Louis Dionne, celui qui s'est élancé avec un brancard de la tyrolienne, l'expérience a été riche en émotions. « La vue en haut est exceptionnelle, c'est merveilleux », a lancé le pompier à son retour sur la terre ferme.

Photo : François Drouin
« C’est une superbe équipe que nous avons présentement, tout le monde sait ce qu'il a à faire », a-t-il poursuivi. M. Dionne a souligné que le vent et le froid n'ont pas été des facteurs déterminants. « C'était très bien! »
« On cherche à faire ça du mieux possible, la présence du public n'interfère pas dans nos manœuvres. Nous autres, on n’a pas droit à l'erreur. Mais c'est un super défi! », a commenté le capitaine Moïse Mayer.
Une trentaine de grimpeurs se sont mesurés aux parois de glace du parc des Chutes de Rivière-du-Loup.
Photo : François Drouin
De son côté, le directeur du Service incendie, Éric Bérubé, s'est dit fier de ses hommes, tout en relevant un point à améliorer. « Nous avons éprouvé des difficultés à régler la tension ce qui a nui à la fluidité de la traversée »
Il s'agissait d'une première simulation sur le terrain. « En "live", oui. Il n'existe à peu près rien dans le genre, nous sommes des pionniers. Même le Service incendie de Québec n'a pas d'équivalent. Ça change des simulations avec nos minityroliennes en caserne », a poursuivi M. Bérubé.
Avec la popularité croissante de l'escalade de glace, de l'engouement suscité par le comité Grimpe en Ville, rien ne dit que les pompiers n'auront pas à intervenir en situation réelle pour un sauvetage vertical hivernal.
Activités
Alors que les hommes du groupe 400 s'affairaient à leur tyrolienne, les quelque 50 enfants présents ont eu l'occasion de se mesurer à « la Montagne de glace », un gros bloc de neige de 4 mètres de hauteur, sculpté pour en faciliter l'ascension et sur lequel ils ont pu s'élancer d'une tyrolienne installée à leur soin. Les plus jeunes et moins téméraires pouvaient descendre la « montagne » en glissant sur son contrefort.

Sous un soleil radieux, l'événement, qualifié de franc succès, a permis à une trentaine de grimpeurs de se mesurer différentes parois de glace. Après 12 heures de grimpe, c'est vers 21 h 30 que les deux derniers grimpeurs ont détaché leurs crampons et reposé leurs piolets.

Bouillon chaud, musique d'ambiance, feu de camp et prix de présence ont tenu au chaud les visiteurs et participants dans une ambiance de fête et de célébration de la saison froide.

Photo : François Drouin