Loi sur le bronzage artificiel adoptée
Cette loi prescrit l’interdiction d’accès et de publicité aux mineurs, l’obligation des commerces de bronzage de déclarer leurs activités au registre des entreprises et d’afficher des mises en garde ainsi que d’éliminer les affirmations associant santé et bronzage, même dans le nom du commerce.
Des commerçants commentent
Dany Plourde, propriétaire de la boutique Érotika n’accueille pas défavorablement cette nouvelle loi qui n’aura pas de grandes conséquences sur son chiffre d’affaires. « Ça ne me touche pas beaucoup puisque sur 600 clients, une dizaine seulement sont mineurs, commente-t-il. Ils viennent surtout avant leur bal. » M. Plourde suppose que le fait d’être d’abord une boutique érotique peut éloigner la jeune clientèle.
Quoi qu’il en soit, M. Plourde a toujours prôné un usage raisonnable de ses trois lits de bronzage, auprès de chacun de ses clients. « L’excès est à éviter et il y a des normes à respecter », insiste-t-il, confirmant que, depuis toujours, il donne les conseils et les normes de base à ses clients. De plus, il explique que ses lits sont reliés à un système informatisé et qu’une limite de temps de 12 minutes ne peut être dépassée.
« Je n’accepte pas que mes clients dépassent cette limite de temps, soutient-il. À savoir s’ils respectent vraiment mes conseils, comme l’utilisation de la crème et des lunettes ainsi que de laisser 48 heures entre chaque séance, ça c’est le bout qui leur appartient! »
Sylvie Poitras, propriétaire de Bronzage Beau Soleil
Sylvie Poitras, propriétaire de Bronzage Beau Soleil et membre de l’Association des Salons de bronzage du Québec, pousse sa réflexion un peu plus loin. « Nous aurions été en faveur d’exiger l’autorisation parentale pour les moins de 18 ans afin de réduire tout risque d’abus et d’éviter le manque d’informations », souligne Mme Poitras pour qui le véritable problème se situe sur ces deux points.
« Les membres de l’association sont dépassés de voir combien les cabines de bronzage peuvent avoir le dos large, exprime Mme Poitras, au nom des membres de l’A.S.B.Q. Saviez-vous que l’alcool et la pilule contraceptive sont les premières causes de cancer de type 1 ? », interroge-t-elle.
« Cela affecte mon entreprise puisque seulement les côtés négatifs du bronzage sont véhiculés alors qu’il y a aussi du positif, ajoute Mme Poitras. Bien des études utilisées par l’Organisation Mondiale de la Santé démontrent qu’il n’y a pas plus de risque pour les mineurs d’utiliser les cabines de bronzage. Ces études ne peuvent d’ailleurs pas prouver que les cancers de peau proviennent des lits de bronzage, du soleil à l’extérieur ou d’une autre cause. Le bronzage peut avoir un effet positif sur le moral, la détente et l’estime de soi. Il peut soulager certaines maladies de peau, l’arthrite, l’arthrose et la fibromyalgie pour ne nommer que ceux-là », complète Sylvie Poitras.
La Société canadienne du cancer a travaillé pendant plus de deux ans pour l’adoption d’une loi qui protégerais mieux les jeunes Québécois contre les cancers de la peaux en lien avec le bronzage artificiel. Après une pétition où 60 000 signatures ont été recueillies et deux commissions parlementaires, leurs efforts ont été récompensés. À Rivière-du-Loup, il y aurait environ trois centre de bronzage et près d’une dizaine d’entreprises donnant un service de bronzage avec un ou deux lits.
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