La traverse ne se mouille pas
Rivière-du-Loup – Dans le sillage créé par l’annonce de l’appel d’offres sur la réalisation d’une étude d’impacts économiques d’un service de traversier à l’année entre Saint-Siméon et Rivière-du-Loup, Info Dimanche a interviewé le capitaine du N.M. Trans Saint-Laurent et directeur général de la traverse, Marc Harvey, afin de connaitre la position Clarke, compagnie de transport propriétaire du traversier.
« C’est un projet difficile à commenter. Nous ne sommes pas les promoteurs, nous sommes les transporteurs. On attendra la décision de la Société des traversiers et de Transports Québec », déclare le capitaine ne souhaitant pas s’engager plus avant au nom de l’entreprise.
« Nous laissons le ministère décider. Personne ne nous a demandés si nous étions intéressés, ajoute M. Harvey. On peut s’imaginer que le service serait probablement déficitaire, mais l’étude demandée par la municipalité de Saint-Siméon révèlera sans doute qu’il serait avantageux pour l’économie des régions », ajoute ce dernier.
Selon les informations divulguées par M. Harvey, le N.M. Trans Saint-Laurent a besoin d’une période d’un mois et demi pour les réparations et l’entretien. Un deuxième bateau devrait alors prendre la relève. Ce bateau devra posséder les mêmes critères que le N.M. Trans Saint-Laurent afin de pouvoir servir dans les installations en place à Rivière-du-Loup et à Saint-Siméon.
Des contraintes liées notamment aux vents et aux glaces doivent être prises en considération. « Le ministère des Transports a commandé une étude d’experts au sujet des glaces sur le Saint-Laurent. L’étude a eu lieu en 2011 et 2012 et les résultats ne sont pas encore connus », indique M. Harvey.
La traverse connait jusqu’à présent une année dans la moyenne au niveau de l’utilisation. « L’achalandage fluctue selon la température et est conforme à la moyenne des années 2010. Nous vivons une diminution de l’utilisation depuis 2008, directement en lien avec les conditions économiques difficiles », précise le capitaine.
Pour une saison complète, la clientèle touristique du N.M. Trans Saint-Laurent représente 80 % des passagers. « Au printemps et à l’automne, notre clientèle est davantage une clientèle commerciale pour le transport, les voyages d’affaires notamment, ajoute-t-il. L’étude permettra sans doute d’établir quels types de clientèle utiliseraient la traverse pendant l’hiver. »
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