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Traverse à l'année: Ce qu’ils en pensent

durée 7 août 2013 | 15h42
  • Cathy Gagnon
    Par Cathy Gagnon

    journaliste

    Rivière-du-Loup – Le journal Info Dimanche a recueilli les commentaires de divers intervenants socio-économiques de la région afin de connaitre leur point de vue et les effets possibles d’un service de traversier permanent entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. Voici ce qu’ils en pensent.

    MICHEL LAGACÉ


    Pour le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé, les liens entre la rive nord et la rive sud sont importants afin de maintenir la vitalité économique du milieu et de la grande région de l’Est-du-Québec.

    « Il est clair qu’avec une desserte à l’année longue entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon, on augmenterait la fluidité des transports, ce qui aurait aussi une incidence sur l’impact touristique pour les deux régions. » Cette étude de rentabilité économique sera pour lui fort utile.


    Collaboration : Hugues Albert

    JULIE LAMONTAGNE


    La directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Julie Lamontagne, est d’avis que ce projet pourrait être très viable, mais pas nécessairement sur la rive sud.

    « Le service ne serait peut-être pas utilisé davantage par les touristes sauf les motoneigistes qui sont au paradis de la neige sur la rive nord. Le service éviterait le long détour vers Québec mais est-ce que ce serait rentable pour la compagnie Clarke ? », nous a-t-elle mentionné.

    « Ce sera une décision d’affaires mais je suis d’accord qu’on fasse la démarche du côté de Saint-Siméon. »


    Collaboration : Hugues Albert

    MONIQUE DIONNE


    Monique Dionne, directrice générale de Tourisme Rivière-du-Loup, affirme qu’il est difficile de savoir exactement les impacts d’un service de traversier à l’année puisque la situation n’a jamais été vécue. « Ça ne pourra pas nuire, c’est certain, mais notre grosse saison touristique se passe l’été. Par contre, ce serait certainement positif, entre autres, pour la clientèle touchant aux congrès, aux tournois de hockey et à la motoneige », apporte la directrice générale.

    En tant que membre de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Mme Dionne siégera sur un comité consultatif, où divers élus et intervenants économiques discuteront notamment du sujet de la traverse.


    JACQUES LÉVESQUE


    Le directeur général de Tourisme Charlevoix, Jacques Lévesque, est optimiste : « Le lien nord-sud par voie fluviale est très positif. Pour l’hiver, il y a un côté hasardeux, mais des aspects avantageux sont présents. »

    M. Lévesque met l’accent sur l’économie de temps pour le trajet. « Nous ne pouvons pas nous prononcer maintenant, mais nous regarderons avec intérêt les résultats de cette étude d’impacts économiques », conclut-il.


    GILLES LORTIE

    Le propriétaire de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup, Gilles Lortie, voit une opportunité d’augmenter la clientèle de motoneigistes circulant dans la région. « Avouons-le, pour la saison hivernale, notre plus bel attrait demeure nos pistes de motoneige. Présentement, il est très difficile pour les motoneigistes du nord de traverser avec leur motoneige. Ils doivent la placer sur une remorque pour passer par le pont à Québec ou emprunter l’autre traversier qui est beaucoup trop loin. Nos clients nous le disent, ils ne viennent pas présentement en motoneige parce qu’il n’y a pas de traversier », indique M. Lortie. Le propriétaire révèle qu’en moyenne 2 000 nuitées chaque hiver sont réservées par des motoneigistes. Il précise également qu’une moyenne de 3 personnes par chambre est calculée pour donner un résultat d’environ 6 000 clients supplémentaire grâce à l’industrie de la motoneige. « Nous pourrions compter autour de 1 000 nuitées additionnelles pour l’ensemble des hôtels de la région si nous avions le traversier pendant cette saison », ajoute l’homme d’affaires.


    PIERRE BÉLANGER


    Le délégué commercial de l’Hôtel Levesque, Pierre Bélanger, croit que la région en sortirait gagnante.

    « C’est extraordinaire! Ce serait une valeur ajoutée et l’occasion de développer le tourisme hivernal. Nous n’avons qu’à penser aux motoneiges et aux quatre roues », avance M. Bélanger, ajoutant que le service de traversier à l’année permettrait également de faciliter les planifications de déplacements et les stratégies marketing.

    « Nous pourrions faire en sorte de créer des habitudes d’utilisation et des complicités avec les hôteliers de la rive nord. Un monde de possibilités s’ouvrirait. Quant à savoir si ce serait rentable… », laisse-t-il toutefois en suspend.

      >> Aussi à lire, le premier texte du dossier : Plus d’intermède d’une rive à l’autre?

      >> Aussi à lire, le deuxième texte du dossier : La traverse ne se mouille pas



     

    commentairesCommentaires

    3

    • C
      chantons
      temps Il y a 11 ans
      Père Noel Père Noel apportez moi des bébelles......
    • JD
      Jacques Dubé
      temps Il y a 11 ans
      De plus les skieurs voulant profiter de la plus haute montagne à l'Est des Rocheuses, le Massif de Charlevoix n'auront plus à faire 4hheures de route.
    • H
      Hibou
      temps Il y a 11 ans
      En interrogeant ces gens de R.du L., je crois bien que vous étiez certain qu'ils soient tous d'accord. Mais qui va payer la facture, déjà elle est importante pour le début et la fin de la saison en subvention.Il faut être d'avant mais également il faut être réaliste. Les skieurs qui iront dans Charlevoix, ne viendront plus à Mont St-Mathieu. Vidons le Bas St-Laurent, l'avenir sera meilleur pour nos jeunes.
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