Traverse à l'année: Ce qu’ils en pensent
Rivière-du-Loup – Le journal Info Dimanche a recueilli les commentaires de divers intervenants socio-économiques de la région afin de connaitre leur point de vue et les effets possibles d’un service de traversier permanent entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. Voici ce qu’ils en pensent.
MICHEL LAGACÉ
Pour le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé, les liens entre la rive nord et la rive sud sont importants afin de maintenir la vitalité économique du milieu et de la grande région de l’Est-du-Québec.
« Il est clair qu’avec une desserte à l’année longue entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon, on augmenterait la fluidité des transports, ce qui aurait aussi une incidence sur l’impact touristique pour les deux régions. » Cette étude de rentabilité économique sera pour lui fort utile.
Collaboration : Hugues Albert
JULIE LAMONTAGNE
La directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Julie Lamontagne, est d’avis que ce projet pourrait être très viable, mais pas nécessairement sur la rive sud.
« Le service ne serait peut-être pas utilisé davantage par les touristes sauf les motoneigistes qui sont au paradis de la neige sur la rive nord. Le service éviterait le long détour vers Québec mais est-ce que ce serait rentable pour la compagnie Clarke ? », nous a-t-elle mentionné.
« Ce sera une décision d’affaires mais je suis d’accord qu’on fasse la démarche du côté de Saint-Siméon. »
Collaboration : Hugues Albert
MONIQUE DIONNE
Monique Dionne, directrice générale de Tourisme Rivière-du-Loup, affirme qu’il est difficile de savoir exactement les impacts d’un service de traversier à l’année puisque la situation n’a jamais été vécue. « Ça ne pourra pas nuire, c’est certain, mais notre grosse saison touristique se passe l’été. Par contre, ce serait certainement positif, entre autres, pour la clientèle touchant aux congrès, aux tournois de hockey et à la motoneige », apporte la directrice générale.
En tant que membre de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Mme Dionne siégera sur un comité consultatif, où divers élus et intervenants économiques discuteront notamment du sujet de la traverse.
JACQUES LÉVESQUE
Le directeur général de Tourisme Charlevoix, Jacques Lévesque, est optimiste : « Le lien nord-sud par voie fluviale est très positif. Pour l’hiver, il y a un côté hasardeux, mais des aspects avantageux sont présents. »
M. Lévesque met l’accent sur l’économie de temps pour le trajet. « Nous ne pouvons pas nous prononcer maintenant, mais nous regarderons avec intérêt les résultats de cette étude d’impacts économiques », conclut-il.
GILLES LORTIE
Le propriétaire de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup, Gilles Lortie, voit une opportunité d’augmenter la clientèle de motoneigistes circulant dans la région. « Avouons-le, pour la saison hivernale, notre plus bel attrait demeure nos pistes de motoneige. Présentement, il est très difficile pour les motoneigistes du nord de traverser avec leur motoneige. Ils doivent la placer sur une remorque pour passer par le pont à Québec ou emprunter l’autre traversier qui est beaucoup trop loin. Nos clients nous le disent, ils ne viennent pas présentement en motoneige parce qu’il n’y a pas de traversier », indique M. Lortie. Le propriétaire révèle qu’en moyenne 2 000 nuitées chaque hiver sont réservées par des motoneigistes. Il précise également qu’une moyenne de 3 personnes par chambre est calculée pour donner un résultat d’environ 6 000 clients supplémentaire grâce à l’industrie de la motoneige. « Nous pourrions compter autour de 1 000 nuitées additionnelles pour l’ensemble des hôtels de la région si nous avions le traversier pendant cette saison », ajoute l’homme d’affaires.
PIERRE BÉLANGER
Le délégué commercial de l’Hôtel Levesque, Pierre Bélanger, croit que la région en sortirait gagnante.
« C’est extraordinaire! Ce serait une valeur ajoutée et l’occasion de développer le tourisme hivernal. Nous n’avons qu’à penser aux motoneiges et aux quatre roues », avance M. Bélanger, ajoutant que le service de traversier à l’année permettrait également de faciliter les planifications de déplacements et les stratégies marketing.
« Nous pourrions faire en sorte de créer des habitudes d’utilisation et des complicités avec les hôteliers de la rive nord. Un monde de possibilités s’ouvrirait. Quant à savoir si ce serait rentable… », laisse-t-il toutefois en suspend.
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