Rivière-du-Loup – Le projet d’oléoduc de TransCanada Corporation en terre québécoise ne passera pas comme une lettre à la poste. Ce projet devra franchir plusieurs étapes d’approbation réglementaire avant d’être approuvé et le grand défi, comme le soulèvent de nombreux observateurs, sera de convaincre les citoyens du Québec qui auront à en subir le plus les inconvénients sans nécessairement mettre la main dans l’assiette des retombées financières comme le feront l’Alberta et le Nouveau-Brunswick.

La directrice générale du Conseil de l’environnement du Bas-Saint-Laurent, Luce Balthazar, indique que cette décision de TransCanada d’aller de l’avant, annoncée en plein cœur de l’été, a pris tout le monde par surprise. « Mais ça ne passera pas facilement. Il y aura une forte opposition et TransCanada ne pourra contourner le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur cette question. »

Les protagonistes de ce projet peuvent prétendre que le pipeline est moins dangereux que le train, par contre lorsqu’un accident survient la quantité de pétrole déversé est beaucoup plus importante. La construction de cet oléoduc répondrait aussi à l’objectif d’augmenter du double la production de pétrole des sables bitumineux de l’Alberta au cours des prochaines années donc de continuer d’augmenter la prolifération d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Pour le collègue Carl Thériault du Soleil, si le projet voit le jour, cet oléoduc ne passera pas gratuitement sur les territoires des municipalités et des MRC concernées. « Les municipalités et les MRC voudront aussi profiter des retombées économiques, dans une formule à déterminer, tout comme pour les parcs éoliens ou les barrages hydroélectriques. »

Pour le préfet de la MRC du Témiscouata, Serge Fortin, poursuit M. Thériault, des ententes seront nécessaires avec le promoteur. « On a su lors d'une première rencontre avec le promoteur qu'il y avait de l'impôt foncier qui se payait au niveau des municipalités. Mais il n'y a rien de très clair là-dessus. C'est complètement nouveau pour nous. Si le projet fonctionne, il faudra des retombées sur notre territoire... »

En terminant, la directrice du Conseil régional de l’environnement indique que les citoyens seront appelés à participer en grand nombre à la tournée provinciale sur les stratégies énergétiques du Québec. Sous forme de consultation publique, cette tournée sera de passage dans la région, le mercredi 25 septembre à Rimouski.  

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