Rivière-du-Loup – Plus de 150 personnes ont pris part jeudi soir à la rencontre organisée à Mont-Carmel, dans le Kamouraska, pour entendre le point de vue d’organisations écologistes qui s’opposent vivement au projet de construction du pipeline Énergie Est que TransCanada entend réaliser afin d’acheminer le pétrole produit à partir des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’au Nouveau-Brunswick. Cet oléoduc passerait par le Kamouraska et le Témiscouata.

Selon la journaliste Ariane Perron-Langlois, de Radio-Canada, qui était sur les lieux, l'opposition à ce projet s'organise et prend de plus en plus forme. Steven Guilbeault et Geneviève-Aude Puskas, d'Équiterre, et Kim Cornelissen, vice-présidente de l'Association de lutte contre la pollution atmosphérique, ont fait part de leurs inquiétudes aux gens présents.

Cette première rencontre citoyenne a été organisée par des opposants dont Simon Côté qui ne veut pas d'un pipeline au Kamouraska. M. Côté souhaite mobiliser les gens de la région contre ce projet, indique la journaliste de Radio-Canada.

« La rencontre de ce soir, c'est un premier pas. On espère que ça crée le début d'une mobilisation plus large », faisait valoir M. Côté. Et plusieurs citoyens abondent dans le même sens que lui.

Voici quelques propos entendus lors de cette rencontre et du reportage de Mme Perron-Langlois qui a suivi sur les ondes de la radio d’État : « On est tous concernés par le pétrole. » « Je refuse d'être complice du saccage qui se fait en Alberta par l'exploitation des sables bitumineux. »

Le député fédéral François Lapointe constate pour sa part que les inquiétudes sont en effet très grandes dans la région. Il affirme n’avoir  jamais autant reçu de courriels et d'appels téléphoniques provenant de commettants mal à l'aise face à ce projet.
« Ce dossier-là a créé plus de réactions dans mes bureaux que tout ce que j'ai connu depuis deux ans, en incluant de gros dossiers comme l'assurance-emploi », affirme le représentant néodémocrate de la circonscription Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, s’adressant à la journaliste Perron-Langlois.

Selon la journaliste, à l'issue de la rencontre, un groupe plus structuré s'est formé. TransCanada a l'intention de rencontrer les citoyens à l'automne afin de les rassurer sur la sécurité et les retombées de ce projet.

DEUX AUTRES RENCONTRES

Deux autres rencontres relativement à ce projet de pipeline sont prévues à L'Islet et Cabano d’ici la fin du mois d’août.