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CAB des Seigneuries: les travailleuses craignent un licenciement massif

durée 4 décembre 2013 | 13h47
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Rivière-du-Loup - Les 60 salariées du Centre d’action bénévole des Seigneuries (CAB) s’inquiètent du silence de la direction de l’établissement et de l’Agence de la santé et des services sociaux de Rivière-du-Loup concernant un projet d’abandon des services à domicile et un licenciement collectif pour résorber le déficit actuel de près de 80 000 $.


    Si ce scénario est retenu, cela affectera directement une grande partie des 900 bénéficiaires vulnérables desservis, sans compter les travailleuses elles-mêmes. Elles demandent donc au conseil d’administration du CAB et à l’Agence de la santé de tout mettre en œuvre pour éviter la perte des emplois et la cessation des services.


    En pleine période de renégociation des salaires, les représentantes syndicales ont été informées par la direction du CAB, le 5 novembre dernier, que toutes les travailleuses pourraient être licenciées advenant le rejet d’une proposition visant à récupérer une somme d’environ 1300 $ par salariée. Réunies en assemblée le 11 novembre, elles ont rejeté cette proposition à 91 %, jugeant injuste le fait de payer pour un déficit causé par une mauvaise gestion des ressources.


    Pour Daniel Charette, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) : « Il est inadmissible de voir la direction du CAB et l’Agence de la santé demeurer muettes, alors que le centre est visé par un licenciement collectif. Ce qui est en jeu, ce sont des services de maintien des activités de la vie quotidienne et domestique, qui sont essentiels à des centaines de bénéficiaires, sans compter le devenir des travailleuses qui se dévouent corps et âme depuis des années. Le conseil d’administration du CAB et l’Agence doivent réagir et reprendre rapidement les choses en mains pour éviter le pire. »  

    Loin de céder à cette menace de fermeture, les travailleuses ont adopté, à leur dernière assemblée, une résolution enjoignant la direction du centre à travailler conjointement avec leur syndicat afin de trouver des solutions viables pour endiguer le déficit actuel, mais aussi pour éviter qu’il se répète. Les avenues suggérées reposent notamment sur deux rapports indépendants dans lesquels ont été analysé les finances et la gestion du CAB, soit le rapport de MCE Conseils et celui de Gaston April, conseiller en gestion des personnes et des entreprises.

    Les solutions proposées par les syndiquées vont de la révision de l’organisation du travail, en passant par une meilleure définition et un encadrement rigoureux des services dispensés en fonction des besoins ciblés des clientèles, jusqu’à une participation des travailleuses aux comités d’embauche et sur le conseil d’administration pour assurer l’efficience des ressources.


    Rappelons que la convention collective des syndiquées, en vigueur de juin 2012 à décembre 2015, prévoit la renégociation des salaires pour les années 2013 et 2014. Leurs demandes s’établissent à 2 % applicables à compter du 16 décembre de chaque année. Quant à la moyenne des salaires, elle est d’environ 17 000 $ bruts annuellement. Depuis le printemps dernier, la direction a tenté de leur imposer différents scénarios pour diminuer leur rémunération, lesquels ont tous été refusés. Ceux-ci allaient d’un simple gel des salaires à des hausses dérisoires, en passant à une réduction du nombre de jours fériés, jusqu’à une diminution draconienne des frais de déplacement pourtant conventionnés.

    Le syndicat a demandé l’intervention d’un conciliateur en octobre dernier, sans grand résultat jusqu’ici. Des recours juridiques sont également envisagés pour forcer la direction du CAB à respecter les droits des travailleuses.
     

    commentairesCommentaires

    4

    • UIRD
      Une infirmiere retraitée depuis peu
      temps Il y a 10 ans
      C'est vraiment écoeurrant de voir un employeur agir ainsi pour renflouer son déficit sur le dos de salariées qui gagnent onze piastre de l'heure.Vraiment la cervelle d'oiseau qui a pensé a cela...Couper sur le kilométrage et leur faire payer 1300.$ pour se remettre a niveau !! C,est elle qui devrait etre congédiée et sur le champ.Nous avons besoin de ces personnes. Et le gouvernement qui ne jure que par le maintien des soins a domicile...Ou est-il ????
    • I
      Inquiète
      temps Il y a 10 ans
      Et les clients? Les personnes âgées ayant besoin d'aide? Ménage, préparation de repas, etc, on en fait quoi? Et on vient nous dire que le client est au cœur de l'action... Pfffffffff...
    • VP
      vielle pantouffle
      temps Il y a 10 ans
      Comme nous le démontre la commission Charbonneau toujours les mêmes qui se font du capital politique sur le dos des pauvres payeurs de taxes et ici de personnes vulnérables .Tout le monde devrait lire (POUR TOUT VOUS DIRE de JEAN GARON).celà nous aide à comprendre l'enjeu des magouilles,du et despouvoirs. Ne lâchez pas, défendez-vous.
    • IFQÇ
      Il faut que ça change !
      temps Il y a 10 ans
      J'en reviens pas plus ça change plus c'est pareil. Congédier la directrice et on passe le flambeau à une personne de coeur qui la vocation de déservir la population. Je trouve ça ÉCOEURANT de prendre les travailleuses et les bénéficiaires en otage. Que quelqu'un mette ses culottes. Les personnes qui reçoivent les services n'ont pas à vivre un stress suplémentaire parce que quelqu'un n'est pas capable de prendre une décision.
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