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Entrevue avec la propriétaire d’Aspirateurs 116: Laurie Pelletier

durée 31 décembre 2013 | 13h59
  • Rivière-du-Loup - Dans son numéro de décembre, le Feuillet économique du CLD de la région de Rivière-du-Loup a réalisé une entrevue avec la propriétaire d'Aspirateurs 116, Laurie Pelletier.

    Quel a été l’élément déclencheur qui vous a amené à devenir entrepreneur?

    En réalité, il n’y a pas d’éléments particuliers. À partir de l’âge de 12 ans, je m’intéressais déjà au commerce d'aspirateurs de mes parents Yves Pelletier et Claire Ouellet. J’aimais accompagner ma mère, observer mon père réparer les appareils dans l’atelier et rencontrer la clientèle à la boutique du centre commercial. C’est à partir de ce moment que mon intérêt a débuté pour la vente, la comptabilité et le marketing.

    Je me rappelle encore quand mon père faisait de la publicité, je découpais les articles parus dans les journaux. Puis tout ça m’a amenée à poursuivre des études en administration au cégep et en gestion à l’université.

    Du fait de mes implications scolaires, j’ai vraiment su très tôt que j’allais devenir une femme d’affaires. J’ai chapeauté, à travers mes diverses implications scolaires et parascolaires, le comité des finissants. J’ai organisé des visites de groupes et des visites d’entreprises. Tout ça m’a amenée à réaliser qui j’étais et ça se rapprochait beaucoup de mon père. Je me voyais dans les comportements, les actions de mon père, très sociable, à l’écoute des clients et ne calculant pas son temps, voulant toujours équiper au mieux ses clients. Bref, c’est très tôt que j’ai compris que j’allais m’investir dans le domaine des affaires.  

    Pourquoi avoir acquis Aspirateurs 116? Pourquoi pas une autre entreprise?

    La proximité du propriétaire et puis surtout le fait que ce soit un commerce familial, m’ont permis de mieux connaître l’entreprise.

    En 1996, j’ai eu beaucoup de peine lorsque mon père a eu une offre d’achat pour son commerce du centre commercial. En effet, je ne lui avais pas dit que j’étais intéressée par la reprise. Je me suis alors résignée à œuvrer dans un secteur féminin, une institution financière ou un organisme de développement.

    Les nouveaux acheteurs ont fermé après un peu plus d’un an d’opération. Mon père a décidé de repartir l’entreprise et se relancer dans le domaine des aspirateurs à une nouvelle adresse au 116, Hôtel-de-ville. J’ai donc poursuivi mes études tout en continuant à travailler avec lui. Au fil des années, j’ai appris le métier et commencé à prendre des initiatives.
    En 2005, j’ai commencé à travailler à temps plein comme adjointe et je savais qu’un jour mon père prendrait sa retraite et j’allais racheter l’entreprise.

    Quelles ont été les conditions gagnantes qui vous ont permis de réaliser avec succès ce projet de transfert?

    Ma première grossesse m’a permis de m’arrêter, enfin, après 17 années d’études et 15 ans sur le marché du travail. J’ai décidé de mettre sur papier le rachat de l’entreprise. J’ai créé une nouvelle entité et racheté la division « aspirateurs » de l’entreprise de mon père. Durant mon congé de maternité j’ai pu monter mon plan d’affaires, rechercher du financement, demander conseils et consulter des personnes-ressources. Puis, mon père m’a clairement spécifié qu’il voulait prendre sa retraite dans les prochaines années. J’ai compris que c’était le bon moment pour officialiser tout cela chez le notaire afin de procéder au transfert.

    On dit que les 100 premiers jours suivant un transfert d’entreprise sont importants pour, entre autres, mettre en place la crédibilité du nouveau propriétaire, faire connaître la nouvelle vision auprès du personnel en place, etc. De votre côté, comment cela s'est-il passé?

    Ça va faire maintenant 2 ans ½. Franchement, j’ai été privilégiée d’apprendre le métier pendant plusieurs années, donc je n’ai pas vécu de grande insécurité. Je n’ai pas eu l’impression de me lancer dans le vide. Chez moi, la prise des rênes de l’entreprise a été graduelle et sur du long terme. Les fournisseurs me connaissaient déjà, j’avais déjà acheté chez eux, j’avais développé des stratégies de négociation aussi pour faire des achats de masse.

    La clientèle me connaissait déjà ayant été derrière le comptoir, dans l’atelier ou sur les installations. Donc, ce n’était pas de l’inconnu… et puis j’ai été privilégiée d’avoir mon père qui est demeuré avec moi durant toutes les étapes du transfert. Encore aujourd’hui, je peux lui demander des conseils, il demeure présent, je n’ai donc pas l’impression d’être toute seule. Et puis j’ai mon conjoint qui est mon partenaire depuis la reprise et qui m’apporte beaucoup de sécurité et qui fait un très bon travail à mes côtés. Ça aussi ça été gagnant.

    Avez-vous eu à vous entourer de ressources professionnelles externes pour mener à bien votre projet d’acquisition? Selon vous, est-ce nécessaire pour assurer le succès d’un tel projet?

    J’avais fait des cours en gestion d’entreprise et en lancement d’entreprise, création de nouveaux produits, etc., donc j’avais déjà une connaissance plutôt théorique de ces aspects de l’entrepreneuriat qui m’ont permis de bien établir mes besoins financiers en accompagnement. J’aurais pu le faire seule compte tenu du fait que mon père m’a beaucoup « mentoré », mais j’ai préféré aussi être soutenue, épaulée par des organismes en développement et en création d’entreprise. C’est pourquoi, j’ai demandé l’aide de la SADC et du CLD. J’ai beaucoup apprécié l’appui de ces organismes, autant les conseils que l’aspect pécuniaire du transfert. Ça été nécessaire et très apprécié.

    Si on vous permettait un instant de reculer dans le temps, feriez-vous la même chose et pourquoi?

    Oui je referais la même chose. Je ne suis pas quelqu’un qui regrette et revient souvent en arrière. Tout s’est bien déroulé. Il en résulte que nous sommes tous heureux de ce transfert, mon père, mon conjoint et moi. Maintenant je vois aussi à long terme avec l’arrivée des enfants. Je rêve du jour où je transférerai l’entreprise à mes fils.

    Source : Feuillet économique du CLD de la région de Rivière-du-Loup

     

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