Projet de 30 M$ pour 2 usines de granules torréfiés au Bas-Saint-Laurent
Rivière-du-Loup – Un important projet d’implantation de deux usines de fabrication de granules de bois torréfiés fait l’objet de sérieuses discussions présentement entre l’entreprise nouvelle constituée autour d’investisseurs européens, la Compagnie canadienne de billots pellets inc., dont le siège social est à Québec, et le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent.
Le scénario le plus optimiste envisagé est que le projet se réalise en 2015, sinon au cours des années subséquentes, indique le directeur général du syndicat, Yves Bell.
Ce projet estimé à 30 M$ créerait 50 emplois et une des deux usines projetées serait située dans le secteur ouest du territoire, au KRTB, l’autre à Matane soit dans l’ancienne usine de la compagnie Rocktenn ou dans la Matapédia. Dans le secteur du KRTB, un site est présentement considéré avantageux au plan géographique soit celui de Cacouna, en raison de sa proximité du port de mer en eaux profondes. Sauf que la matière première la plus abondante pour faire l’exploitation d’une telle usine se trouve dans le Témiscouata.
M. Bell indique que le granule de bois torréfié ou carbonisé répond à un procédé de fabrication identique à celui d’une usine qui produit du charbon de bois, sauf qu’on fait appel dans le cas du granule à une technologie ultramoderne, la matière à transformer étant soumise à une température beaucoup plus élevée et à une pression extrêmement forte.
« Les billes de bois sont broyées et déchiquetées selon un procédé unique au monde qui est en instance de brevet présentement. »
Le marché cible de ce produit est la Belgique, continue M. Bell. Le granule de bois torréfié permettra de produire deux formes d’énergie : chauffage et électricité. Essences feuillues et résineuses, résidus de sciage et de bois rond, planures et sciures, etc., pourront entrer dans la composition du produit qui sera d’une granulométrie très fine. « Le granule sera de même format que celui auquel on est habitué mais comportant un pouvoir énergétique d’au moins le double, de couleur noire. Il sera deux fois plus léger par contre, ce qui sera plus économique en terme de transport. Il s’agit d’un produit à forte valeur ajoutée. »
Yves Bell poursuit en disant que ce projet créera de nouvelles ouvertures pour les propriétaires de boisés privés du Bas-Saint-Laurent. En plus d’un investissement de 30 M$ en vue d’implanter les deux usines de granulation et de torréfaction, le projet prévoit 10 M$ supplémentaires pour une unité de production électrique à partir de la récupération de la chaleur générée, électricité qui sera achetée par Hydro-Québec.
4 commentaires
Félicitation pour votre initiative!
Cabano a boycotté Fraser suite à l'incendie de son moulin de Cabano autour de 1976, plutôt que de laisser cette compagnie transporter le bois du Témis au Nouveau-Brunswick......avant l'avènement de la cartonnerie actuelle.
Après du Breton de RDL volé à NDDL, verra-t-on Jean D'Amour en faire autant avec "notre" bois?